A la poursuite de la pilule verte.
Narration à trois voix, avec d'un côté un mec baraqué (J. Renner) visiblement en stage de survie dans des montagnes enneigées d'Alaska, qui découvre qu'on veut se débarrasser de lui, alors qu'il a besoin de pilules vertes et bleues ; une chercheuse, Martha Shearing (R. Weisz), dans un lab ultrasécurisé où un collègue commence à tuer tout le monde avant de se suicider ; un responsable du programme Opulence (Ed. Norton), qui a visiblement fait des choses en les cachant à ses supérieurs. Une heure de mystère avant que les deux premiers soient réunis par les circonstances, puis on apprend que Renner/Aaron Cross a été soumis à un programme de reprogrammation génétique qui en fait un super agent. Mais ses responsables mettent fin au programme et font disparaître les traces. Avec Martha, il parvient à fuir à Manille, dans le lab' principal. Après une grosse course-poursuite avec un Asiatique qui a lui aussi été reprogrammé, ils disparaissent dans la nature et profite du beau soleil de la baie d'Along. Les veinards.
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On a tous les ingrédients d'un Bourne, mais avec un interprète différent. Personnellement ça ne m'a pas dérangé, au contraire. C'est plutôt Rachel Weisz qui m'a parue un peu sous-employée ici.
SI j'émettais une critique, ce serait surtout au niveau du rythme. L'exposition met une heure à arriver (et honnêtement, on se doute un peu de ce que font les pilules), et les scènes de dialogues entre les deux héros sont peu mémorables. Ajoutez à cela la traditionnelle musique à la Hanz Zimmer toute pourrie. Et puis c'est dur de détester Edouard Norton, ce mec a un air tellement désarmant.
Si l'histoire réserve donc peu de surprise, les scènes d'action sont à mon sens supérieures à celles de la trilogie Bourne. Dans les épisodes précédents, on voyait beaucoup d'endroits différents, mais les poursuites faisaient assez cheap. Ici les combats sont tout à fait réussis, très courts mais très nerveux. La poursuite avec le méchant Asiatique est involontairement drôle : ce mec a une dégaine de T-1000 mais sème derrière lui une désolation cartoonesque, pour finir dans un étalage d'oranges. Merci pour ce moment, comme on dit. Le début en Alaska est très prenant, il m'a vraiment fait entrer facilement dans le film.
Ce film aurait gagné à être un peu écourté au montage, notamment les scènes de dialogue à la C.I.A., mais ses scènes d'action sont très prenantes et distrayantes. Il n'a pas à rougir de ses prédécesseurs.