John Carter ne vaut pas moins que Avatar, d'où un flop immérité...

John Carter méritait-il un tel flop ? Non, non et encore non ; mis côte à côte car semblables, Avatar n’est en rien supérieur, les deux films possédant chacun leurs charmes et défauts propres, sans faire d’eux des navets ou des chef d’œuvre pour autant.

Mais, au-delà de la comparaison faite, notamment avec Star Wars, on tient là un film de science-fiction des plus plaisants, visuellement superbe (le budget est là en conséquence) et nous proposant un récit somme toute correcte.

L’histoire incroyable de John Carter nous conte en effet la venue de cet homme sur Mars, où celui-ci vivra un périple emplit de découvertes et autres rebondissements ; la force de ce long-métrage made in Disney réside naturellement dans son visuel impressionnant, une BO épique (rappelant non sans raison SW) et… des personnages attachants.

Et son final se paye même le luxe de nous servir un dénouement surprenant, montrant que John Carter était bien loin d’être un film gentillet et simplet dans son ensemble, les ficelles de l’intrigue se révélant plus intelligentes qu’elles n’y paraissaient.

Malgré tout, au détriment de son statut de divertissement agréable et spectaculaire, le flop est là, et les raisons tiennent en partie de ses défauts trop largement soulignés par ses détracteurs.

En fait, Disney à plus ou moins foiré sa campagne de pub, c’est un fait ; et on pourrait également lui imputer le foirage de John Carter sur d’autres plans, que son par exemple… ses dialogues.

Ceux-ci font en effet preuve d’une certaine naïveté en devenant rapidement risible, et ce n’est pas le brin d’humour distillé par-ci par-là qui nous fera changer d’avis ; de même, les acteurs, desservis par leurs répliques, ne paraissent pas à la hauteur de la tâche, ce qui est fort regrettable concernant Taylor Kitsch (qui aurait amplement mérité de réussir là où Sam Worthington y est parvenu).

Et, à la vue de l’ambiance formaté et profondément manichéenne, on comprend que la part de Disney dans cet échec est on ne peut plus fondé ; John Carter aurait peut-être pu rencontrer le succès sous la férule d’un autre studio, mais ce qui est fait est fait n’est-ce pas… au même titre qu’une suite espérée ne verra probablement jamais le jour.

En résumé John Carter sera arrivé sur grand écran trop tard : Avatar, SW sont déjà passés par là, donnant le sentiment au grand public de visionner un film peu novateur et trop formaté ; et Disney ne sera pas parvenu à inverser la tendance, le célèbre studio plombant même en partie son poulain.

Mais ce long-métrage vaut largement le coup d’œil, et ne mérite pas d’être ainsi boudé, tout comme à choisir entre un nouveau volet des aventures de John Carter, et celles de Jake Sully… le premier emporte mon adhésion.