La vie garde-t-elle de son sens lorsque tous les espoirs sont morts ?

La fin est déjà annoncée, la race humaine va disparaître et l'échéance est courte. Le film nous propose d'apprécier cette exquise possibilité par l'intermédiaire de deux héros que tout oppose mais que la fatalité unie.

Lui, vendeur en assurance qui va vite se retrouver bien esseulé suite au départ bien précipité de sa femme, et elle, névrosée, en plein marasme amoureux on ne sait trop pourquoi. Très rapidement (et par de nombreux raccourcis empruntés par la réalisation), nos deux héros vont scellés leur destin que seule la fin du monde semble pouvoir séparer. Le road trip est engagé, lui à la recherche d'une ancienne amourette, et elle décidée à se séparer de son conjoint d'alors et ainsi rejoindre sa famille en Angleterre.

Ca à l’apparence d’un feel good movie à la fin connue d’avance et c’est presque ça.

A travers le périple de nos deux héros que la BO accompagne avec intelligence et la fin du monde en trame de fond, le film nous met face à notre petitesse.
Le film ne se contente pas uniquement de soulever des questions mais apporte finement ses propres éléments de réponse. Face à la déchéance de tous les espoirs, chacun réajuste ses objectifs et (sur)vit le temps qui lui est accordé.

Pour nous raconter tout ça, deux parties se distinguent nettement dans le film. La première qui sert à planter le décor est drôle et légère. On se surprend à rire pour des blagues pas franchement sophistiquées mais toujours amenées avec justesse (merci Steve Carell). La deuxième, consacrée au voyage de nos deux protagonistes, est en revanche beaucoup moins drôle et bien mielleuse. Les dialogues sont beaucoup moins incisifs et bien trop à l’eau de rose (on n’y croit pas beaucoup). Les scènes se rallongent et le temps paraît soudain plus long.

On peut remercier Steve Carell pour sauver le film et de le rendre agréable. En revanche, c’est sans surprise que l’on se retrouve agacer par la prestation de Keira Knightley avec ses mimiques qui n’appartiennent qu’à elle et qu’on retrouve à l’identique dans chacun de ses films.
RadioRahim
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le 17 août 2012

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le 17 août 2012

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