Clark kent représente la médiocrité de l'humanité...

Quand le premier opus baignait dans des geysers d'hémoglobine tourbillonnante mâtinée de rancœur vengeresse, cette seconde partie nous immerge dans les affres charbonneux de l'âme humaine.
La fourberie dont font preuve les protagonistes lors de leurs rencontres martiales se dispute à l'imagination morbide qui préside à leurs actes : l'utilisation du foudroyant black manba, l'enfouissement vif (Hitchcock doit se retourner dans son cercueil) ou l'énucléation du seul globe oculaire restant d'une consœur sont autant d'exemples de cette débauche de perversité. Rien n'entrave le sens de la mise en scène de ces tueurs et tueuses tous aussi impitoyables les uns que les autres.


L'ignominie ne connaît plus aucune limite avec le fameux Bill dont on pouvait penser qu'il avait atteint les sommets de l'ignominie dans la première partie. Il maîtrise et applique avec une délectation inébranlable tout autant la torture psychologique que corporelle. Ses monologues de psychopathe mégalomane sont de véritables perles de malignité qu'il distille avec une jubilation intérieure insupportable pour celle qui en est la victime expiatoire. David Carradine excelle dans le rôle.


Lors de ses incursions dans le passé, Quentin Tarantino nous offre, sublime hommage aux films de kung-fu, la séquence "apprentissage des arts martiaux secrets auprès du maître inaccessible qui va t'en faire baver de la mort qui tue". C'est tout bonnement jouissif tandis que tous les poncifs y passent, jusqu'au tic du sifu qui caresse sa barbichette d'un air satisfait.


Il n'est jusque qu'à la bande originale qui, toujours aussi somptueuse, nous plonge dans l'ambiance légendaire des westerns spaghettis des 70's.


C'est ainsi que le spectateur pourra, à l'instar de l’héroïne, toucher du bout des doigts le cœur d'un dénouement... comment dit la petite déjà ? Ha oui, magnifique !!!

Apostille
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le 27 août 2012

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