We are not in that kind of movie...
S'il fallait refaire un film d'espionnage, ce devrait être un nouveau Kingsman.
Matthew Vaughn a repris ici tout les codes des James Bond des années 70/80.
Il a donc composé avec un cerveau mégalomaniaque et son sidekick dangereux à l'extrême. Des espions extrêmement charismatiques dopés à la punchline.
Les premiers plan du film en sont l'illustration typique. L'arrivée de l'hélicopter sur une base ennemi est un plan qu'on ne voyait que dans les épisodes de Supercopter sur fond de musique rock pour donner plus de vie. Le nombre d'explosion ferait d'ailleurs passé Michaël Bay pour un jeune garçon qui joue avec des mentos et du Coca.
Dans une interview, Matthew Vaughn confiait que le summum de l'action à l'écran était la série Tom & Jerry. Et c'est tout le propos du film, de l'action sanglante à foison, parfois à la limite du tarantinesque mais toujours dans l'humour. Et si plusieurs fois pendant la projection, j'ai levé les mains au ciel tant la dimension du "n'importe quoi" prend le dessus, c'était par joie et non par dépits.
Autre faits agréables, c'est le nombre de références qu'on retrouve dans le film, et des références qu'on ne pensait pas revoir dans une production aussi récente, et je pense notamment à Shinning avec un plan 100% Kubrick.
Je pleurerais par contre la mauvais lisibilité de certains combats et en particulier celui du bar. Mais Vaughn semble s'être repris pour la scène de l'église et ce plan séquence nerveux, jouissif dans sa violence et magistralement rendu sur la pellicule.
Pour l'instant, Kingsman est mon film d'action de l'année tellement j'ai pris du plaisir à voir ce casting anglais dérouler avec humour un film d'espionnage qui, loin d'être téléphoné, sait surprendre, faire sourire à en faire pâlir Roger Moore et Lewis Gilbert.
Point bonus, l'utilisation du pseudo DeVere qui n'est au final rien d'autre que le nom de Vaughn.