L'Âge de glace 4 - La dérive des continents par Eric17

« La dérive des continents » est le quatrième acte du célèbre « Age de glace ». Il est apparu dans les salles françaises le vingt-sept juin dernier. Il s’agit d’un film d’animation américain d’une durée proche d’une heure et demi. La réalisation a été confiée à Steve Martino et Mike Thurmeier. Je n’ai manqué aucun des trois premiers épisodes. J’étais sous le charme du premier. Le second m’avait plu. Quant au troisième, il m’avait diverti sans réellement me transporter. J’espérais que cette nouvelle aventure n’allait pas être un échec en terme de qualité cinématographique comme pouvait l’être un « Shrek 4 ». Néanmoins, ma curiosité optimiste étant supérieure à mes craintes, je n’ai pas hésité longtemps avant de partir à la découverte de la nouvelle épopée des plus célèbres locataires de l’époque glaciaire.

Le site Allocine (www.allocine.fr) nous offre le synopsis suivant : « Alors que Scrat poursuit inlassablement son gland avec toujours autant de malchance, il va cette fois provoquer un bouleversement d’une ampleur planétaire… Le cataclysme continental qu’il déclenche propulse Manny, Diego et Sid dans leur plus grande aventure. Tandis que le monde bouge au sens propre du terme, Sid va retrouver son épouvantable grand-mère, et la petite troupe va affronter un ramassis de pirates bien décidés à les empêcher de rentrer chez eux... »


Même si la trame est simple et les personnages pas d’une complexité extrême, il peut être intéressant d’avoir vu les précédentes aventures des héros pour maîtriser tous les aspects narratifs et humoristique du film. Je ne veux pas dire qu’un non adepte de la saga n’y comprendrait rien. Loin s’en faut. Mais l’histoire sème régulièrement des allusions à leurs expéditions passées et il était toujours agréable de pouvoir en profiter. « La dérive des continents » s’adresse clairement à tous les publics. Les plus petits comme les plus grands y trouveront leur compte. La trame est suffisamment classique pour que les plus jeunes ne soient pas perdus dans des rebondissements trop subtils ou trop fréquents. Il n »y a aucune scène nocturne qui risque d’inquiéter les tous petits. Mais que les grands se rassurent, ce quatrième opus est bien meilleur que le précédent et utilise avec succès tous les ingrédients qui nous avaient fait tomber sous le charme de cette horde unique dans son genre.


L’intrigue est simple. Les continents dérivent. Tout se prête donc à une redistribution des rôles sur le plan géopolitique sur la banquise ! Alors que Manny et ses amis ont été séparés de leur famille et mettent tout en œuvre pour les retrouver, d’autres ont eu une vision plus diabolique et à plus grande échelle des événements. On découvre donc des pirates qui, sur leur navire glacé, sèment la terreur et s’établissent comme les nouveaux chefs de la région. Ils sont donc les nouveaux protagonistes de cette grande aventure préhistoriques. L’agréable découverte est de voir qu’ils forment un excellent cru de méchants. Leur chef qui a les traits d’un immense singe est charismatique, antipathique et animal à souhait. Il est un adversaire à la hauteur de Manny, Diego et Sid. De plus, ses hommes (et femmes) de main apportent chacun un écot personnel à leur troupe de pirates. Un listing est inutile mais sachez que tout ce beau monde n’est pas dénué de caractère. Je me dois de signaler la présence au côté de nos amis de la grand-mère de Sid qui s’avère une recrue qui ne laissera aucun spectateur insensible.

« La dérive des continents » est donc un film de pirates et d’aventure comme on peut les aimer. Il n’y a aucun temps mort. Les abordages sont hauts en couleur. Les poursuites sur la mer sont passionnantes. On ne s’ennuie pas une seconde et l’animation est à la hauteur de l’ambition des scènes d’action. Mais, comme tout film d’animation, cet opus n’oublie pas les bons sentiments. Je précise tout de suite que je n’y vois pas un défaut mais un état de fait. Il est toujours agréable d’être touché ou ému entre deux moments plus rythmés. La thématique sentimentale de l’intrigue est concentrée essentiellement autour de Manny. Ce dernier se trouve séparer de sa femme et de sa fille lors de la dérive glaciaire. Il se doit de les retrouver. Mais la dimension dramatique est amplifiée quand on sait que Manny est en froid avec sa fille qui lui reproche de ne pas la voir grandir. La crise d’adolescence est de sortie. On sait que tout ce beau monde s’en sortira en s’aimant davantage. Mais le côté prévisible de cet aspect des choses n’est pas désagréable. Cela n’empêche pas le spectateur d’être touché par l’intensité émotionnelle de certains moments. Verser une petite larme n’est, à mes yeux, jamais une mauvaise chose. Cela procure un sentiment agréable. Et sur ce plan-là, je ne suis pas exigeant. Mais les valeurs de l’amitié sont également de sortie et un de nos protagonistes va découvrir de nouvelles sensations au contact d’une ravissante et féline pirate.

En conclusion, « La dérive des continents » est un épisode de qualité qui redonne sa gloire à « L’Age de glace » après un acte précédent plus mitigé. Le scénario est rythmé, les personnages sont variés et réussis, les scènes d’action sont splendides et les sentiments ne sont pas négligés. Il n’y a donc rien à jeter dans ce film et la gourmandise fait que j’espère que nos amis seront plongés dans une éventuelle cinquième épopée. Mais cela est une autre histoire…