Entre romantisme, religion et science-fiction
Dans cette adaptation de la nouvelle « rajustement » de Philip K Dick, la science-fiction, très présente dans le livre, devient un prétexte qui laisse place à une histoire d'amour, très vite ennuyante. Un histoire d'amour interdite entre David Norris, un homme politique incarné par Matt Damon et Elise Sellas, une danseuse, interprétée par Emilie Blunt. C'est dommage, le réalisateur semble ne pas avoir exploité tout le génie narratif de Philip K. Dick. Un talent qui vise à désacraliser Dieu en le comparant à un PDG qui dirige l'humanité comme une vulgaire entreprise avec l'aide de ses anges modernes. Mais l'auteur de science-fiction va plus loin. Il étend cette allégorie du système sacré à la notion de Destin/Plan qu'il ramène a un objectif purement industriel. Une tâche qui consiste à gérer l'humanité en influant sur les actions des hommes.
Une question subsidiaire, en plus de la notion même du libre arbitre, peut se poser. Si on part du postulat qu'une entité spirituelle supérieure existe, comment gère-t-elle l'humanité ? Peut-être que Philip K. Dick essayait de répondre à cette question en écrivant cette nouvelle. Dommage que le réalisateur du film n'ait pas développé l'idée.