L'Apprenti Sorcier par Julien Camblan
D'abord, il faut se mettre d'accord sur ce qu'on va voir : Disney & Bruckheimer.
Et bien, sans surprise, on a un film qui correspond aux spécificités de ces deux données : une histoire classique, pas trop compliqué, adressée à un public très large, des effets spéciaux particulièrement léchés, de l'humour premier degré et une fin heureuse. Le tout étant plutôt habilement mené, le film s'en sort assez bien et j'ai passé un très bon moment au cinéma.
Nicolas Cage retrouve les cheveux longs qu'il avait laissé dans Les Ailes de l'Enfer, laissant ses horribles moumoutes mal attachées dans ses derniers films, et récupère par là un semblant de charisme.
Le personnage principal, un geek comme le veut la mode, a le physique de l'emploi mais ne tombe pas dans la caricature. Ce n'est pas un nolife sale et déconnecté du monde réel qui réussit à se pécho la belle blonde. C'est juste un geek physicien globalement normal qui récupère la belle blonde. La différence est de taille ! On s'attache sans souci au personnage.
Les rôles secondaires sont moins intéressants : les méchants sont eux de grosses caricatures, marrants mais superficiels. L'amoureuse du héros ressemble terriblement à Kristen Stewart de Twilight, avec l'air zombifié en moins. Monica Belluci reçoit un rôle profond et s'offre une seule et unique réplique.
Globalement, les scènes d'action sont bien menées, on sent qu'il y a eu de la ré-exploitation des effets de Prince of Persia (genre dans la rue de Chinatown avec tous les confettis) avec une meilleure réalisation derrière. Certaines scènes sont vraiment classes, comme le concert privé à base de bobines Tesla, ça fait rêver.
Pas mal de références ponctuent le film, Fantasia, Merlin l'enchanteur, Star Wars... C'est gratuit mais ça fait plaisir !
Toute l'histoire est prévisible, on sait ce qui arrive mais ça ne gâche pas le plaisir (sauf si on ne savait pas à quoi s'attendre en entrant dans la salle, bien sûr). C'était cool.