And the number one is...

L’Aurore est d’abord et avant tout le film le plus côté sur senscritique. Rien qu’ayant dit cela, les attentes sont énormes. Par conséquent il est difficile de noter ce film étant donné dès lors que la grande expérience cinématographique que l’on espérait n’est pas venue.

La première partie est absolument géniale. Les acteurs, la musique nous transportent dans les profondeurs des sentiments les pires mais également les meilleurs de l’âme humaine. Les acteurs sont absolument magnifiques, extrêmement expressifs. Un petit peu dans la caricature diront certains. Peut-être mais le muet veut cela ; et l’on ressent que ces acteurs vivent le film. Et nous font vivre le film et son propos. Par-là, l’Aurore est un film incroyable. Il dépeint avec un effrayant réalisme les sentiments humains proche de l’amour (la haine en fait partie) et nous les fait vivre. Il en est de même pour la dernière partie pendant laquelle nous passons par des sentiments différents d’une minute à l’autre. Dans ces parties s’étale le génie de l’Aurore.

Mais le reproche que je ferais au film est la partie du milieu. Certes intéressante d’un point de vue sociologique et historique, elle ne se rapporte pas tellement au film. Les acteurs deviennent vraiment caricaturaux, riant en chaque instant pour exprimer leur joie. Dès lors on se désintéresse quelque peu du film. Tout est presque attendu, enlevant la touche de fraîcheur qui faisait jusqu’alors la gloire et le mérite du film.

La réalisation mérite d’être remarquée par ses plans absolument incroyables. Quelques scènes ont parfois vieilli à cause des méthodes de film mais elles restent marginales. Le scénario est forcément simple, le muet l’obligeant, mais il est loin d’être stupide et niais. L’ensemble est bien trouvé, parfois magnifiquement exprimé mais dans l’ensemble un peu inégal, ce qui me pousse à retirer quelques points.