Kerviel contre Société Générale: 1-0

Certes on est loin de la tension (absconse parfois) de Marging Call, de la maestria de The Big Short mais ce film de Christophe Baratier, plutôt habitué à la réalisation de films du dimanche soir sur TF1, a au moins le mérite de sortir des long métrages inconséquent que notre hexagone produit par pelletée. Certes il ne se base que sur le livre de Jérôme Kerviel mais n'est pas un plaidoyer pour celui-ci.
On voit le parcours d'un mec qui se retrouve à jouer au jackpot et qui va dépasser les lignes blanches, dans un univers à la fois potache et surréaliste d'une salle appelée Delta One mais qui ne vole pas plus haut que les cours de récré de collège.
Contrairement à ce que dit certains critiques, la mise en scène se tient bien, le casting est aux petits oignons, François-Xavier Demaison nage comme un poisson (gobé) dans l'eau, Arthur Dupont fait oublier le visage emblématique du beau ténébreux Kerviel, Sabrina Ouazani est craquante, comme toujours.
D'accord, on ne comprend pas tout de la manière d'empocher, seul, 1,4 milliard d'euros en une année mais on se rend bien compte que la Société Générale s'est foutu de la gueule de tout le monde en faisant croire qu'elle ne savait strictement rien des agissements de son trader fou. Elle savait mais l'appât du gain était plus fort.
Allez (re)voir le déjà cultissime The Big Short mais ne passait pas devant cette belle tentative de film français grand public sur un scandale où la banque est maintenant sensée rendre les 2,2 milliards d'euros de ristourne fiscale qu'elle avait obtenu de la part de l'Etat, donc nous...