Produite par Joel Silver et Robert Zemeckis cette première réalisation de Jaume Collet-Serra fait figure de film de genre prometteur et généreux. S'imposant aisément comme un faiseur talentueux et inventif le futur auteur du terrifiant Esther accouche donc en 2005 de La Maison de Cire, véritable divertissement horrifique redonnant élégamment ses lettres de noblesses au cinéma d'épouvante.


Disons-le tout de go : La Maison de Cire, en plus de bénéficier d'une direction artistique absolument somptueuse et d'un casting pleinement crédible, tient totalement ses promesses sur le plan émotionnel. L'installation des personnages, succincte mais efficace, permet au réalisateur d'élaborer un style dès les premières minutes ; jouant sur les textures et les couleurs vitriolées la photographie de La Maison de Cire assume complètement son caractère "bad taste" tout en conférant au métrage une atmosphère putride et particulièrement dérangeante. De fait le postulat du film ( ou comment immortaliser toute une bourgade par l'entremise d'un artisanat morbide ) suscite un réel effroi chez le spectateur, aussi bien chez le néophyte que chez le cinéphile averti. La Maison de Cire joue à fond la carte de l'horreur, en en reprenant tous les codes et tous les registres : dissolution du groupe, coupure avec le monde extérieur, maniaque archétypal et quota d'hémoglobine et de jump scare, attirail d'objets contondants et armes de toutes sortes...


L'ensemble tient tout à fait la route et s'avère très réussi pour un film reprenant des thématiques à priori désuètes voire archaïques ; on pense par ailleurs à la dégénérescence ambiante d'un film comme Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hopper, pour cette paranoïa éprouvée dans la première demi-heure... La tension du film monte crescendo jusqu'à ce climax graisseux et cauchemardesque, final témoignant de la reconstitution héroïque des décors par l'équipe technique. Accordons toutefois un léger bémol au couple formé par Robert Ri'Chard et Paris Hilton qui n'apporte pas réellement quoi que ce soit d'utile au récit, surtout présent pour la franchise sexy de cet excellent divertissement. A voir absolument.

stebbins
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le 12 août 2015

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stebbins

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