Non , je ne regrette rien ... à moitié !

Un biopic sur l'une des plus grande artiste du début du XX ème siècle ( Même si je ne suis pas fan de cette chanteuse , j'ai voulu découvrir son passé ) : Edith Piaf, La Môme est plus qu'un biopic , c'est un véritable hommage. Olivier Dahan tente ici de nous livrer l'oeuvre la plus complète et la plus fidèle possible.


Ainsi, retracer la vie, certes courte mais extrêmement rempli d'une interprète aussi complexe n'est pas chose aisée. En effet de son enfance à sa mort à l'âge de 47 ans, Edith a eu une vie plus que rempli entre ballottage familiale, mendicité , maladie, impasse professionnelle et dépendance. Mais malgré tous ces déboires, Edith Piaf a toujours eu en elle cet amour et cette vie qui l'ont porté sur scène et dans la vie, et qui lui ont par la même donné cette force combative impressionnante!



C'est donc un biopic sur la quasi totalité de la vie de Piaf que Dahan a choisi de développer, c'est là que se trouve l'une des forces du films. Effectivement, en n'omettant pas de grands passages de sa vie, et en ayant un point de vue distant, le réalisateur nous offre une oeuvre fidèle et complète qui donne au film une remarquable distance et authenticité.



Cette sincérité du réalisateur est appuyé par la justesse et l'intensité de l'interprétation de Marion Cotillard. Certes le maquillage de l'actrice est impressionnant de réalité, mais c'est surtout le jeu de celle-ci qui impressionne vraiment. En effet Marion Cotillard a su retransmettre toute la complexité de la chanteuse française. Cette grande actrice n'est jamais tombé dans la caricature,, même si les attitudes physiques sont là, l'intensité et la justesse de son jeu portent avec succès le film d'Olivier Dahan.



C'est en jouant sur les états d'esprit de son personnage à certains moments de sa vie que Marion Cotillard donne toute la cohérence nécessaire au film. Sans Marion Cotillard, le réalisateur aurait perdu les spectateurs avec ses nombreux sauts dans le temps dont il est diffcile de trouver le fil rouge temporel.



Car c'est ici dans cette réalisation haché, presque boitillante que réside le point faible du film. Alors certes les décors du film sont exemplaires, mais le choix de ce type de réalisation rend le film difficile à suivre. Contrairement à ce qu'aurait put penser Olivier Dahan, le jeu exemplaire et sensationnel de Marion Cotillard suffisait amplement à étayer la vie difficile et intermittente d'Edith Piaf, la réalisation de Dahan ne venant qu'alourdir le tout.



Heureusement pour lui, le film n'en devient pas indigeste, sûrement grâce à Marion Cotillard. En conclusion, ce long-métrage malgré une relative lourdeur, réussit tout de même à s'envoler grâce aux décors, aux maquillages et surtout, surtout grâce à la magie d'interprétation de Edith Piaf ou devrais-je dire ... Marion Cotillard , qui "nous entraine dans la foule" , et elle "nous fait tourner la tête" ...