Mise à jour du 15/08/2017


Récemment, j'ai critiqué 3 films de la saga. Le film de 1968, celui de 2001 et celui de 2017 (la critique viendra). Du coup j'ai décidé de critiquer les autres films du reboot en commençant par le tout premier. Là où les précédents films prenaient place dans des univers avec des singes évolués, le film Rise of the Planet of The Ape (l'Avènement de la Planète des Singes, c'est déjà mieux que la Planète des Singes, les Origines). Un film que j'ai plutôt apprécié à sa sortie, mais après plusieurs visionnages, je vois des imperfections.



Rupert Wyatt au commande



A la réalisation, on a Rupert Wyatt qui offre un film maîtrisé, bien filmé avec une mise en scène plutôt classe qui ose pas mal de choses notamment des plans séquences vraiment bien faite et une fluidité incroyable dans les transitions. Du coup on a un passage fluide entre les années. Cela dit, cette transition est à double tranchant. On a certes de la fluidité mais aussi une narration qui est accélérée. Cependant, étant donné que le film se situe du point de vue de César, ce n'est pas trop dérangeant. Du coup, on a une réalisation qui est très efficace et qui sert bien le film. C'est aussi le cas de la musique de Patrick Doyle qui est très bien et donne des sonorités tribales incroyable. Cela dit le plus gros vient des personnages.



Après Cornelius et Thade, place à César



Déjà on va parler du personnage principal de la saga, César incarné par Andy Serkis. Inutile de revenir sur l'acteur car il n'a aujourd'hui plus rien à prouver et s'il est considéré comme le meilleur acteur en performance capture, ce n'est pas un hasard. Il arrive à incarner le personnage de manière bien plus naturel que dans King Kong (dans lequel il était déjà très bien). Grosso modo son personnage est une référence au personnage de César qui est apparu dans La Conquête de la planète des singes. Les 2 personnages sont similaires sur de nombreux points (ils ont tous les 2 été adoptés et élevés par des humains et ont une évolution quasiment similaire...du moins si on prend la nouvelle saga dans son ensemble). Ici le personnage est un Chimpanzé de base exceptionnel grâce aux apports qu'a apporté l'ALZ-112 qui a développé sont intelligence, mais aussi sa conscience. Il est un singe mais est plus proche de l'enfant que du singe et va découvrir les 2 facettes de l'humanité : sa part aimante grâce à Will et le père de ce dernier Charles mais aussi sa part la plus sombre. L'utilisation du langage des signes est plutôt bien joué car il s'agit d'un langage visuel universel. Mais on va y revenir sur le langage.


Will, joué par James Franco me fait beaucoup penser à Peter Parker de Spider-Man (marrant vu qu'il a joué dans Spider-Man). Il s'agit d'un scientifique brillant mais qui veut faire l'impossible pour sauver son père de la dégénérescence que lui inflige sa maladie d'Alzheimmer. L'expression , l'enfer est pavé de bonnes intentions prend tout son sens avec lui. Beaucoup de signes font que cela va mal finir et malgré son intelligence, son désir de sauvegarder ce qui reste de son père l'aveugle. Mais il est aussi tiraillé par César qui deviendra un fils adoptif, mais dont il prendra le temps de le considérer comme tel et non comme d'un animal de compagnie.


Ce n'est qu'à la fin qu'il prend conscience qu'il est son fils adoptif mais le faite que César a ouvert les yeux sur la nature humaine fait qu'il le rejette partiellement car il veut être auprès des siens. Et la dernière scène finale est symbolique car elle exprime le départ d'un enfant qui veut quitter le domicile familial.


Charles Rodman (John Lightow) est un personnage important car il est le père de Will et sa principale motivation de son travail. Il noue une bonne relation avec son fils Will mais aussi César qui est pour lui un petit fils (c'est lui qu'il trouve son nom). Mais sa maladie le pousse à être dans un état qui le rend ingérable. Cependant, il a conscience qu'il devient de plus en plus imprévisible.


Sa mort est vraiment bien amenée car il sent qu'il ne veut plus lutter afin de replonger et qu'il ne veut pas que Will tente l'impossible si c'est pour qu'il s'autodétruise plus. Il sera le déclic de Will afin d'arrêter les expériences de l'AL-113


Caroline Aranha (Freida Pinto de Slummdog Millionnaire) est sympathique. Elle n'a pas un énorme rôle mais j'aime bien le faite qu'elle soit devenue la conscience de Will en plus de sa love interest.


Steve Jacobs (David Oyelowo, qu'on a vu en tant que Martin Luther King dans Selma, mais aussi le Majordome, Jack Reacher et Interstellar) est un antagoniste qui pense au profit plutôt qu'à l'avancé scientifique. Il ne songe qu'au bénéfice que peut engendrer les découvertes de Will. Cependant, il est conscient du potentiel de AL - 113 et il va tout faire pour le développer. On peut reprocher son coté caricatural très prononcé et limite antipathique. Mais cela va avec le personnage dépeint.


Autres personnages proche de la caricature, on a aussi Hunsiker, le voisin des Rodman (David Hewlett de la saga de séries Stargate , vous savez, McKay le scientifique rival de Carter) qui est l'image du voisin un peu sanguin (le spoiler qui entoure le personnage est vraiment bien amené !)


Dodge Landon (Tom Felton d'Harry Potter, dont je ne comprends pas pourquoi la page wikipedia a zappé le personnage) est le jeune qui s'occupe du refuge et qui joue Drago Malfoy en encore plus mauvais. John Landon (Brian Cox) est le responsable du refuge le plus blasé que j'ai vu dans un film, Robert Franklin (Tyler Labine) est minimaliste mais sympahique.


Quant aux singes, on a de la mise en place. D'une part le personnage de Maurice, l'Orang-Outang (Karin Konoval) qui deviendra le conseillé et l'ami fidèle de César, Rocket (Terry Notary) qui est ici le Bonobo qui se méfie de César, Koba (qui n'est pas joué par Toby Kebbel mais par Christopher Gordon) qui montre déjà à quel point il est dangereux et Buck (Richard Ridings) , le super gorille qui sera le bras armé de César (avec un caméo de Cornelia).



Une histoire très prenante mais avec trop de facilités



Le défaut de ce film (et qui se retrouve dans les suites) est que l'histoire est très intéressante mais use trop de facilités scénaristiques. Il y a toujours cette faiblesse d'écriture qui fait que le film qui a tout pour devenir un grand film (et il est sur bien des aspects) tient difficilement malgré ses qualités.


En effet, comment se fait-il que pendant 5 ans personne n'avait conscience que Will volait de AL-112 pour l'administrer à son père ? Comment des scientifiques n'arrivent pas à voir qu'une guenon est enceinte, même pour une recette discrète ?


Bien sûr il y a certains points de scénario qu'on peut pardonner comme le fait que Will ait gardé l'AL-113 après la mort de son père même si c'est limite mais voilà. Le film est quand même parsemé de ses maladresses d'écritures.


Et pourtant, malgré ses défauts qui détruiraient n'importe quel film, l'histoire se tient. Les scènes sont émotionnellement bien écrites, le développement des actes est bien géré et le film marque tous les points qu'il veut marquer : Entre la figure du traitement des animaux dans les laboratoires, la nature humaine, les dérives de la génétique, la science sans conscience, même une réflexion sur l'esclavage si on regarde bien. Du coup, les défauts sont limites pardonnables pour peu qu'on est investi dans le film.



Un reboot qui devient remake



Si le film de 1969 est un classique incontournable, la Planète des Singes - les Origines a su donner une direction pertinente qui le met vraiment à sa hauteur. Ce film est un bon film de science-fiction et un film catastrophe qui même s'il n'est pas parfait est prenant. En attendant , la suite...qui est aussi bien !



Addendum



Autre chose qui a son importance, la scène post générique était un choix risqué mais qui est payant pour moi, sachant que l'important dans le film est plus l'histoire est les personnages que la Planète dans sa globalité. Cependant, la manière dont cela est amené est bien vue et même très intelligent. Il en va de même sur le point qui a fait frémir les scientifique. A savoir les singes parlants. Cela ne posait pas de problèmes avec les autres incarnations car on avait affaire à des singes humanoïdes. Ici on a de vrais singes. Du coup, scientifiquement, ils ne devraient pas parler. Cependant, ici le langage est un élément scénaristique qui fait que les singes et surtout César se mettent au même niveaux que les humains. Et détail qui fait que cette incohérence scientifique n'a pas lieu d'être ici. Les singes ne parlent pas. C'est César qui parle. Un singe qui de base a eu son A.D.N altéré dès sa naissance par l'A.L.Z - 112. Du coup, il est en quelque sorte un singe très différents des autres singes présents qui n'ont pas eu leurs gènes altérés à la naissance. De plus, il a été soumis à une version puissante comme les autre à savoir A.L.Z - 113 qui accroît plus rapidement les facultés. Soumis à ses 2 versions du virus, César est devenu bien plus évolué. Ceci est mon interprétation et peut être sujet à débat

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le 21 déc. 2014

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Neo Cosmic

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