Vite vu vite oublié, mais je vais tout de même être gentil avec ce reboot/relaunch/prequel. D'un parce que c'est tout de même mieux que le film de Burton, deux parce que c'est tout de même mieux que la plupart des Blockbusters envoyés par Hollywood ces temps derniers. Le très gros souci, en dehors d'une réalisation impersonnel mais fonctionnelle qui arrive de temps a autre a sortir de chouettes plans, c'est le lissage de l'histoire sur la violence intrinsèquement lié aux thématiques abordées. On parle tout d'abord d'expérimentation sur des animaux, de leurs mise a l'écart dans une sorte de mouroir puis de leurs rébellion face a la race dominante. Dans un soucis de rentabilité, et donc de ne choquer personnes, toute cruautés, violences, éléments perturbants et actes de sauvageries ont simplement été évacués, tout au plus y voit on un sale type faire chier les singes. Ça manque de hargne et le moment de la révolte des singes pourrait se résumer a une ballade dans Frisco par une bande de Gremlins maousses, ceux ci évitant de tuer les humains (sauf le méchant président du laboratoire pharmaceutique). Comme le scénario est basé sur cette éviction de la violence, les scénaristes ont trouvés un moyen pratique de préparer le terrain aux singes sans qu'ils est a se salir les mains (un virus va tuer la population mondiale), histoire de pas trop égratigner l'entreprise de sympathie construite autour de leurs groupe. Mais le bon point de cette version c'est que pour une fois l'histoire a le temps d'être développé et ne sacrifie pas tout sur l'autel de la surenchère ou d'une misanthropie de bas étage, style Avatar.

L'interprétation est hyper fade, tout juste John Lightgow réussit a rendre émouvant son personnage affligé d'un Alzheimer, et l'histoire compte des moments assez nazes, toujours dans l'optique de ne pas perdre son publique, comme les quelques passages sous titrés pendant les discutions entre César et un Oran Outan. Au sujet des SFX on est un peu dans le cas du Premier Jurrasuck Park: J'ai dubitationné au début pour être presque impressionné vers la fin, voir le milieu du métrage; quand César est envoyé dans une fourrière. C'est pas trop César qui impressionne (quoique sur certaines scènes le résultat est pas loin d'être bluffant) mais les autres singes, moins "anthropomorphisés", et donc plus "faciles" a rendre qui sont vraiment impressionnants. Sinon il y a quelques clin d'œils au film de Shaffner, certaines scènes de la partie situé dans la fourrières font un parallèle évident avec celles du premier, la mission pour Mars annoncé comme perdu dans l'espace (je sais toujours pas si ça tiens du simple clin d'œil ou d'une discrète mise en bouche pour une éventuelle suite, sans doute les deux)... Enfin bref c'est plat, un peu naze mais ça se regarde plutôt bien !
ygrael
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le 28 août 2011

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