La Quatrième Dimension par Ninesisters
Cela faisait longtemps que je voulais regarder ce film. Je n'ai dû voir qu'un ou deux épisodes de Twilight Zone dans ma vie, mais je connais la série de réputation. Par contre, j'ai vu tous les Simpson Horror Show, et comme les auteurs y reprennent très souvent ses histoires, cela m'a gâché le suspens sur plusieurs segments du long-métrage.
Si j'ai décidé de le regarder, c'est que j'adore chacun des quatre réalisateurs qui ont travaillé sur les différents segments : John Landis, Steven Spielberg, Joe Dante, et George Miller. Même si sa réputation n'est pas des plus flatteuses, je me suis dit qu'avec une telle somme de talents, le résultat ne pouvait pas être si mauvaise que cela.
Pour vous dire la vérité, je me méfie toujours un peu des films à sketchs, dont je trouve les différents segments souvent hétérogènes en terme de qualité. Même s'il reste des exceptions, comme Métal Hurlant.
Or, justement, j'ai trouvé le premier, celui de John Landis, moins réussi que les suivants, ce qui pose un problème puisque l'entame doit permettre d'accrocher le spectateur. Son histoire est linéaire, beaucoup trop prévisible, et sa morale s'avère douteuse tant elle parait grossière.
Celui de Steven Spielberg est bien meilleur, et nous sentons sa touche personnelle dans ce récit plein d'espoir et de nostalgie, qui préfigure alors son travail sur le mythe de Peter Pan. Même si nous restons ancrés dans le fantastique, son segment est aussi le plus fantaisiste, et sans doute le seul qui se veuille touchant. A ce titre, c'est parfaitement réussi.
Le troisième est signé Joe Dante, et même si nous ignorons qui se trouve derrière la caméra, nous pouvons aisément le deviner. Entre les présences de Dick Miller et Kevin McCarthy, l'univers cartoonesque (reproduit jusqu'au trou de souris dans le mur), et une ambiance malgré tout glaçante, c'est du Joe Dante tout craché. J'apprécie son travail d'habitude, il en va de même ici.
Enfin, celui de George Miller m'a déçu, non pas en raison de ses qualités propres - il se montre parfaitement angoissante et claustrophobe - mais parce qu'il mise beaucoup sur sa fin pour asséner le coup de grâce, et qu'en raison des Simpsons, je savais comment cela se finissait. Forcément, il perd en impact.
Twilight Zone est bien plus agréable que les critiques le laissaient croire. Sans révolutionner quoi que ce soit, aucun de ses segments n'est catastrophique, et les deux centraux nous montrent clairement le talent dont disposent leurs réalisateurs respectifs. Je peux donc affirmer ici et maintenant, hop, avoir passé un bon moment.