Alors qu'il s'échappe du donjon d'Aquila, Philippe Gaston va peu à peu faire la rencontre de deux personnages, Étienne de Navarre, l'ancien chef de la garde d'Aquila et Isabeau d'Anjou. L'amour de ces deux-là n'a pas été accepté par l'évêque qui leur jeta une malédiction.


Comme le disait Baloo : "Il en faut peu pour être heureux" et Ladyhawke convient parfaitement à cette phrase où l'univers si fascinant que Richard Donner met en place suffit amplement à faire oublier ces quelques petits défauts (quelques baisses de rythmes notamment). Il nous transporte dans un univers médiéval où se côtoient chevalier, malédiction, faucon, donjon et religion, un monde qu'il met très bien en valeur à travers une magnifique reconstitution, tant dans les décors que les costumes, dialogues et surtout paysages.


C'est un amour impossible qu'il met en scène, un amour touché en plein cœur par une malédiction qui les empêche de vivre au même moment sous une forme humaine (l'un se transformant la nuit et l'autre le jour). Assez vite, Donner redonne de l'espoir à ce couple à travers l'arrivée d'un jeune voleur qui s'échappait du donjon. Dès lors, la quête commence et il met en avant des personnages intéressants voire même attachants et il retranscrit bien leurs évolutions et relations à travers une trame classique et efficace.


Au delà même de l'écriture des personnages et de l'histoire, c'est le charme qui se dégage de l'oeuvre qui emporte tout sur son passage, appuyé par une atmosphère romantique et fantastique et une belle exploitation de l'univers. D'ailleurs, les quelques effets ancrés dans son époque, à l'image de la bande-originale très synthé, participent aussi à la réussite de l'ensemble. Et enfin, si la prestation de Matthew Broderick est assez anecdotique, c'est tout le contraire de Rutger Hauer et la belle Michelle Pfeiffer avec ses yeux bleus perçants, participant pleinement à la réussite du film, notamment par leur présence et leur façon de s'approprier leur personnage.


C'est avec talent que Richard Donner nous concocte cette oeuvre de fantasy, il y ressort charme et magie et de quoi faire oublier ses quelques petits défauts pour nous emporter dans un fascinant univers médiéval.

Docteur_Jivago
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le 9 juin 2015

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Docteur_Jivago

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