Le Dernier Empereur par Eric31

Le Dernier Empereur (The Last Emperor en anglais) est un film biographique réalisé par Bernardo Bertolucci, coécrite par Mark Peploe... qui met en scéne (après un générique créé par Maurice Binder sur une musique composée par Ryūichi Sakamoto (qui également le role de Masahiko Amakasu, un officier (manchot) de l'armée impériale du Japon) et Gabriel Byrne) dans les années 50, un homme dans la République Populaire de Chine prisonnier dans le camp de rééducation de Foo Shoe ou il est interrogé par des officiels du parti (joués par Ruocheng Ying (Le gouverneur du camp) et Ric Young (l’interrogateur) sur son passé... Cet homme n'est autre que Puyi (joué par l'excellent John Lone (L'Année du dragon), le Dernier Empereur de la cité interdite qui se souvient de son enfance (joués par Richard Vuu à 3 ans... et Tijger Tsou à 8 ans) enlevé (par décret impérial) a sa mère afin de devenir le nouvel Empereur de la Dynastie Qing (ou il sera rejoint par son frère Pujie (joués par Henry Kyi (à 7 ans), Alvin Riley III (à 14 ans) et Fan Guang : adulte)... de son adolescence (joué par Wu Tao à l'age de 15 ans), de ses percepteurs chinois (Chen Pao-Shen joué par Victor Wong et sa boite a grillon...) et Britannique (le diplomate et grand littéraire Reginald Johnston interprété par Peter O'Toole)... de ses deux épouses Wan Rong (jouée par l'excellente Joan Chen) l’impératrice et Wen Xiu (joué par Wu Jun Mei) la secondaire... de ses reformes (il va chasser tous les eunuques de la Cité et nommé un nouveau chambellan)... et de sa fuite vers le Japon ou il va connaitre une certaine déchéance (il deviendra un play boy sous le nom d'Henry et se fera spoiler la Mandchourie)... avant de devenir Jardinier a partir de 1959 (il décédera en 1967)...
Beaucoup de lyrisme dans la mise en scéne (sur une superbe photographie de Vittorio Storaro) du cinéaste Italien Bernardo Bertolucci qui signe son premier long métrage a dimension internationale (une coproduction italo-sino-britannique) qui sera le premier volet d'une trilogie spirituelle et orientale complétée par Un thé au Sahara et Little Buddha.... Mais aussi il sera la première œuvre occidentale à avoir reçu la pleine et entière collaboration des Autorités Chinoises depuis 1949, et aussi le premier film à avoir été tourné dans la Cité interdite... qui aura nécessité plus de 6 mois de tournage et des moyens important (sur un Budget de 23 800 000 $... contre les 9 millions de Novecento...) avec 19 000 figurants, 9 000 costumes et 300 techniciens italiens, anglais et chinois... qui se couronnera (très justement) par 9 Oscars, dont ceux des Meilleur film et Meilleur réalisateur et par 9 David di Donatello de l'Académie du cinéma italien en 1988...
Enfin bref, Bernardo Bertolucci aprés six absence (La Tragédie d'un homme ridicule date de 1981) signe une très belle œuvre personnelle et ample... voire peut être même son dernier grand film.