Le Dernier Roi d'Écosse par Cabro

La moyenne respectable de ce film sur SensCritique me faisait envie. Et je n'ai absolument pas été comblé.
Je trouve le personnage de Nicholas Carrigan vide et incohérent: il quitte son cocon écossais, ne supportant plus son père et l'opulence, après son diplôme de médecine et part travailler dans un hôpital de brousse plein des idéaux des jeunes gens de 1970. Il semble donc bizarre qu'à la première occasion qui se présente, ce dernier file s'installer au palais présidentiel d'un Amin Dada frais détenteur du pouvoir ougandais.
Par la suite, le jeu d'acteur de James McAvoy est trés mauvais. Sa palette d'expressions est épuisée en 10 minutes, il est beacoup trop prévisible ! Que le dictateur soit euphorique ou dans une colère noire, on ne voit pas de différence de sa part. Le personnage lui-même est stupide. Il met un temps fou à réaliser qu'il travaille pour un malade mental... C'est presque frustrant de voir à quel point notre Nicholas de service a toujours un temps de retard. L'illustration parfaite de ceci est son comportement vis-à-vis des autres Britanniques: il passe du tout au tout, de l'insulte à la supplication en un temps record.

Le Dernier Roi d'Ecosse, c'est aussi des clichés énormes. En effet, les Africains préfèrent la sience du sorcier local que l'aide international. Et les seuls qui ont fait des études (en l'occurence le médecin) parlent comme des Européens. Vous rendez-vous compte ? Ils parlent "correctement" !

Le seul facteur qui sauve le film est une description crue mais objective d'Amin Dada, incarné ici par un Forest Whitaker qui nous livre une performance de haut vol. On le sent possédé comme devait l'être le dictateur, tantôt mort de rire tantôt rageux et dangereux.