Les gogols lassent

3D (manque de pot) pour ce second opus, mais VO !

Enfin, normalement VO, sauf que ces ectoplasmes à la graisse de hérisson s'étaient gourés. Du coup le début, c'était un peu l'apocalypse totale : shimmy dans la vision + français, j'ai failli rendre ma tourte du midi tout de go. Heureusement, le poulet qui m'accompagnait a pris les choses en main, menaçant physiquement des employés à l'aide d'une paire de lunettes 3D, et on s'est retapé le début, en VO, ouf.

Bon...

Je ne me sens pas le courage de déverser ma bile. Mon estomac est encore fatigué de la dernière fois et surtout, je savais à quoi m'attendre, cette fois-ci.

Enfin... Presque. Je ne pensais pas que ce serait aussi mauvais, quand même. Je pensais même que ça pouvait être un micro-poil mieux que le premier. Je délirais.

Vous vous rappelez, le premier, l'adaptation, c'était raté mais en fermant un œil et demi et en se bouchant au moins deux oreilles, c'était à peu près le "Hobbit". Ici, y a tellement de trucs changés, ajoutés, qu'il n'y a plus de certitudes. Je ne sais plus trop ce que c'est, j'hésite.

On vous aura déjà parlé de Legolas et de l'amourette entre Kili et Tauriel. Je ne sais pas lequel de ces deux éléments extrêmement nuisibles me donne le plus envie de rendre ma tourte. Si on me menace pour que je choisisse, je crois que je dis Kili et Tauriel. C'est dire....

Sinon, tous les défauts du premier opus sont impeccablement répétés, avec parfois une aggravation. Le micro-ondes tourne à plein régime, le jeu vidéo dérivé se présente bien, Azog qui pue est désormais accompagné de son rejeton, Bolg. Bolg qui pue.

A partir de la moitié du film j'ai commencé à réfléchir de façon très détaillée à ce que j'allais prendre comme menu à emporter, au fast food, juste après la séance.

Qu'est-ce qu'il y a à sauver ? Je peine à trouver des éléments. J'en suis à me demander si "La Désolation de Smaug" n'est pas pire que son prédécesseur. Je sauve brièvement Smaug (on remerciera Benedict), et comme dans le premier, Martin Freeman, qui fait ce qu'il peut. Allez, on va dire un quart de point pour ce bon vieux Gandalf. Puis j'ai été content de voir apparaître Stephen Fry. Ah et les araignées ont failli me faire rire.

Je vous en prie, ceux qui comme moi n'avaient pas aimé le premier, ne dépensez pas votre argent. Même si c'est gratuit pour vous, n'y allez pas, c'est un manque à gagner.
Mais vous ne m'écouterez pas. Vous irez le voir. Et même le trois. Et moi aussi...

A la sortie, j'ai tout misé sur le repas à venir pour palier à ma désillusion.

La personne du drive n'a pas réussi à comprendre que je voulais des chicken wings en plus de mon menu.

Arrivé à l'appart, je me suis rué sur mon sandwich.

Il était froid.