Le Jeu de la mort par Alligator

Ancienne critique :

Nouvelle critique :

Ce film est une arnaque monumentale. Vingt minutes de Bruce Lee, à tout casser, le reste n'étant qu’un enrobage assez mal foutu, surtout générant une frustration extrêmement virulente. On s’énerve à attendre les fameuses séquences avec Bruce Lee qui n’arrivent qu’à la toute fin.

L’histoire est tristement banale, mais suit une certaine logique. Ce qui la mine c’est essentiellement l’absence de Bruce Lee. Les parades visuelles sont pauvres : camouflage du visage du remplaçant, inserts grossiers de Bruce Lee. L’évitement n’évite pas l’ennui qui s’installe très vite devant les nombreuses scènes verbeuses ou les séquences de combats impersonnelles.

Laissons de côté ces 4/5e du film pour nous focaliser sur ces fameuses 20 minutes de Bruce Lee. Là, par contre, on assiste à du très grand Bruce Lee. Ces scènes anthologiques sont superbes, de grâce, de souplesse, avec un humour et une tension magnifiquement équilibrés. Peut-être pas dans la chorégraphie des combats proprement dits, mais dans la scénographie que les acteurs nous proposent.

Bruce Lee cabotine à l’excès. Or, cette outrance se révèle géniale. Le gamin plein d’arrogance outrepasse la bienséance à force de mimiques et de gestes moqueurs, voire superbement condescendants. Histoire de dire qu’il n’est justement plus un gamin. Dont acte. Cette morgue ajoute aux scènes une pincée d’humour bienvenue.

La musique du grand John Barry fait le reste : la tension monte comme le personnage grimpant aux étages jusqu’à ce combat au sommet face à Kareem Abdul-Jabbar, l’un des plus fameux de sa filmographie. Après ces séquences épiques, le soufflé retombe, forcément, quand on retrouve les procédés de médiocres camouflages.

Ce film est à voir pour uniquement les quelques minutes magistrales de Bruce Lee. Le reste un pénible chemin de croix pour le public.

Trombi et captures