Lorax, stilnox, forlax, ne cherchez pas l'intrux

Gamin, on m'avait appris le respect du moustachu. Tu sais, la figure de l'ancien, du sage, qui arrivait toujours à moucher tout le monde avec un petit aphorisme de derrière les fagots. L'affiche mettait donc en confiance.

Le lorax, c'est donc 87 minutes de trahison de cette confiance.

Le lorax c'est un peu « L'animation pour les nuls » mais assumé par un gros Major quand même. Aux Gobelins, les mecs n'auraient pas passé la première année. Pardon, mais quand on nuance ses couleurs avec la palette Paint, on se fait griller illico !

Le lorax, c'est aussi un drôle de débagoulinage sous-bollywoodien, digne des pires moments des émissions télé musicales type « astique-mon-micro-je-ferai-de-toi-une-star ». Et faire croire aux mômes qu'on peut jouer de la guitare électrique sans ampli, c'est très mal !

Histoire d'en finir, un petit commentaire sur la pauvreté du fond, le fameux message « conscient », l'ingrédient que les scénaristes distillent souvent pour faire croire que leur film est engagé.
Oui, parce qu'on ne peut pas nier qu'on essaie tacitement de critiquer les multinationales (on abat les arbres, on fait du bizzz, y a plus d'arbres, c'est la crizzz). Sauf que !
Sauf que c'est amené d'une façon très faiblarde et le héros éponyme est comme absent et passif face à tout cela.

Lorax, tu as malmené mon respect spontané des moustachus. Tu leur fais même honte. Je t'en veux beaucoup.