EDIT : Bon bah cette critique est restée non publiée pendant 8 mois parce que j'avais oublié de cocher la case, bravo moi.
C'était long. C'est la première et plus tenace impression que j'avais en sortant de ma séance.
Quand elle ne tient pas dans les canoniques 1h40, une comédie sentimentale se doit d'être relativement solide et dynamique pour combler les passages creux. The Intern ne l'est pas suffisamment.
En fait, j'avais l'impression que Nancy Meyers voulait systématiquement appuyer à l'écran son propos, en dépit des longueurs et parfois de la subtilité.
La "scène du bain" est assez symptomatique. Le personnage d'Anne Hathaway prend son bain, et pense à l'avenir de sa famille. Elle se met donc à machinalement jouer avec la grenouille mécanique de sa fille. Puis elle pense à son couple qui est en difficulté, donc on a droit à un plan sur les deux brosses à dent dans le verre sur le lavabo.
Ce qui fait qu'on a droit à 2 minutes de Anne Hathaway dans son bain, pas une ligne de dialogue, et peu de sens ajouté pour cette scène qui ressemble plus à du film français façon Brizé (remplacez Anne par Sandrine Kiberlain et c'est frappant) qu'à une comédie de bureau.
C'est bête car le propos est louable, Nancy Meyers a vraiment voulu pondre un film qui défende bec et ongles le statut de la femme entrepreneur (entrepreneuse?), mais la manière semble au final un peu maladroite.
Un bon point quand même pour le côté buddy movie, on se retrouve vraiment à vouloir avoir De Niro en vieil oncle bonhomme, ou à mater un film avec Anne Hathaway en bouffant des sucreries. Même si je ne suis pas sûr que la complicité des deux personnages soit plus due à l'écriture qu'à la complicité et l'expérience des deux acteurs.