Avec Golden Eye, la plus connue des contributions de Pierce à la saga, épaulée par la belle Sophie Marceau, qui trouve un rôle cliché finalement fonctionnel (qui prendra enfin toute sa dimension pendant la séquence de la chaise, malheureusement tardive, qui n'éclipse pas la petite romance occupant la première heure et demie). Robert Carlyle se contentera efficacement d'être un petit personnage indestructible qui fait finalement le poid dans son rôle. Le film se paye même le luxe, disons le, du meilleur générique de la saga Brosnan, que ce soit la musique ou la cohérence de l'esthétique jouant avec les textures du pétrole. Le gros problème de cet opus, c'est son rythme. Clairement en dents de scie malgré les efforts que fait l'introduction (plusieurs séquences rythmées, malgré l'idiotie du script concernant le mystérieux tueur). Mais quand il s'agit de présenter les personnages, difficile de sortir des clichés tout en jouant le suspense. Ce dernier fait encore une fois défaut dans une grande majorité du film, mais le quotas d'action se révèle plus ambitieux. Entre la course poursuite en ski, l'attaque du centre de stockage militaire et l'intervention dans le pipe line, le développement se suit assez bien, ouvrant sur un final plutôt ambitieux qui lui, offre un peu de spectacle. Inattendue et plutôt bien gérée, la conclusion rehausse le niveau, assez pour rendre le film tolérable. Surement que les clichés rebuteront toujours les cinéphiles puritains, mais Le monde ne suffit pas est loin d'être le four qu'on nous décrit souvent. Qu'on se rassure, sa suite se chargera d'enterrer définitivement Pierce.