Cette énième vision m'a fait clairement prendre conscience d'un truc. J'adore le film, mais parce qu'il est créateur d'un mythe, d'une véritable icône du cinéma contemporain, mais le film en lui même, ça je m'en étais rendu compte assez rapidement, n'est pas si bien que ça, disons qu'il est immédiatement daté, et que l'enchainement des situations est prévisible et que tout déroule selon un schéma tellement balisé... Bon, c'est évidemment dû au fait que le scénario est de Lucas, et que Lucas n'a jamais été une lumière en terme de récit... Mais ce n'est pas que ça... C'est aussi que ce film n'est en fait pas encore un film des années 80, il est construit comme un film de divertissement hollywoodien classique des années 50, c'est encore du divertissement à l'ancienne. Alors bien sûr c'est aussi ce qui lui donne son charme, mais la lourdeur relative des enchainements narratifs du film vient en partie de là. Alors que le second volet - que j'ai appris à aimer de plus en plus avec le temps et que je me réjouis de revoir prochainement - est lui un film totalement ancré dans son époque, il est les années 80. Quant au suivant, c'est l’apothéose d'un style, d'une écriture, d'un personnage devenu une des icônes les plus marquantes de ces 30 dernières années.