Il y a quelque chose de pourri au royaume d'Hollywood
Quand vous découvrez Les Goonies pour la première fois (et qui plus est à l'âge adulte), il y a de quoi rester perplexe devant certains éléments du film. D'abord face au vocabulaire employé par ces chers bambins, usants à volonté de l'emploi des jurons "merde" voire carrément "putain" (pour ne citer qu'eux). On est également surpris d'entendre à un moment (mais cette fois-ci dans la bouche d'un adolescent) l'utilisation crue du verbe transitif "baiser", lancé comme ça au détour d'une conversation. Des répliques qui détonnent étrangement face aux sages productions pour enfants de l'époque, comme L'Histoire sans fin.
Mais ce qui gêne surtout, c'est cette sous-jacence malicieuse et omniprésente vers le sexuel, que le pauvre public goyim n'est pas habilité à décrypter (et donc à s'en offusquer). Car entre les mains des prédateurs (désolé pour leurs fans, mais ce mot tombe sous le sens) Donner et Spielberg, les conversations entre jeunes ne manquent pas d'allusions sexuelles, parfois très étonnantes (à un moment, il est question de se taper les mères des autres).
On tombe définitivement des nues face à certaines scènes aux relents pédophiles (quelques exemples : 1) Le sexe de la statuette est recollé à l'envers de façon à montrer un homme en pleine érection entouré d'enfants. 2) La jeune fille embrasse sur la bouche un enfant. Cela se passe de commentaire. 3) Pour s'échapper de la caverne, c'est obligatoirement entre les jambes d'un homme que les enfants pourront fuir. Leurs visages effleurants bien évidemment au passage l'entrejambe). Complices, les autres producteurs (également juifs. Je dis ça, je dis rien) laissent passer et se frottent les mains à l'idée d'empocher tout en riant à la barbe et au nez du spectateur naïf qui n'y verra que du feu. D'ailleurs internet semble confirmer mon impression, puisque l'acteur Corey Feldman affirme avoir été abusé par des personnes haut placées durant le tournage... Il ne faut pas oublier que derrière sa féerie ambiante, Hollywood c'est souvent moche, voire très moche.
Le film en question se laisse suivre et n'est pas trop mal dans l'ensemble, même si l'on voit souvent venir les péripéties. L'ironie est que l'on s'ennuie par moment, alors que le rythme est pourtant très (voire trop) soutenu. Après c'est sûr que les chasses aux trésors (sur fond de scénario facile) emballent moins l'adulte que nous sommes. Concernant les profils de nos chers héros, ils dégoulinent de stéréotypes comme ce n'est pas possible, du bellâtre à l'obèse de service. Notons que c'est obligatoirement ce dernier qui se liera d'amitié avec l'improbable monstre de foire. Les beaux avec les beaux et les moches avec les moches, logique non ? En tout cas, pour les scénaristes ça l'est.
En fin de compte, on se souvient plus du film pour ses messages scabreux cachés que pour son côté divertissement. Les Goonies n'est clairement pas le genre de film que je choisirai de montrer à des enfants, par principe pour moi-même et surtout par respect pour eux.
