C'est toujours pour moi un pari risqué d'aller voir un film plébiscité à grande échelle, car si d'aventure l'objet me déplait je le haïrai plus que de raison. C'est mon côté justicier, faut croire...
Quoi qu'il en soit j'entrai dans la salle prudent et circonspect, plus intéressé par le casting de haute volée que par les dires de quelques philistins.
Et le film s'avère plus qu'un simple "bijou d'originalité blah blah mes couilles". Car au delà du Road-Trip de cette famille dysfonctionnelle américaine, Dayton & Faris peignent un portrait du pays entier. Des lubies superficielles du paraitre au désir illusoire de devoir "réussir à tout prix", les obsessions personnelles des personnages se font le reflet d'une Amérique meurtrie mais toujours conquérante, et ce n'est pas un hasard si le voyage les pousse vers l'Ouest.
Ajoutez à cela un casting effectivement irréprochable et des scènes d'une drôlerie sans égale ( le flic qui découvre les revues gay de Steve Carel, c'est irrésistible... ) et vous obtenez un véritable bijou d'originalité, blah blah, mes couilles.
Mais qui pour une fois mérite de sa réputation !