Un trou noir intellectuel
Evidemment, j'arrive bien après la bataille. Mais il faut témoigner, ne serait-ce que pour me convaincre que je n'ai pas perdu deux heures de ma vie en regardant ce colombin intersidéral.
Tout au long du film, la surprise de voir une telle enfilade de clichés et d'incohérence m'a ébahi. Comprenez-moi bien, dans un tel film, on ne s'arrête pas à l'indigence des dialogues ou à la finesse de la psychologie des personnages, non, non ! On est bien loin de ces petites finasseries d'intellectuel frileux et doté de lunettes. N'oublions pas que Besson a forgé sa réputation sur la démesure.
Ici, c'est le sens même du film, le concept même de récit avec un début, un milieu et une fin qui est destabilisé, annulé, anihilé.
Finalement, ça valait le coup de regarder cette daube ultime : cela permet d'entrevoir les abîmes dans lesquels le cinéma de blockbuster va s'enfoncer toujours plus grâce aux aimables tacherons dy style Besson.