I'm deranged...Dick laurent is dead...

J'ai découvert l'univers de Lynch avec ce film, et je ne m'en suis jamais remis...
Dès le générique de début, le spectateur est transporté par la musique de Bowie et les images de la route qui défile de façon hypnotique...
Les premières images de jour nous plante la première partie très lente de la mise en place du personnage central Fred Madison.
Tout tourne autour de cette maison à l'intérieur mal éclairé, aussi obscure que l'esprit du saxophoniste.
Dick Laurent is dead...
Premiers mots qui lancent la boucle et le fil rouge de l'histoire.
Avec ces quelques éléments David Lynch nous emmène loin dans la mise en scène de la schizophrénie.
Pour les plus pragmatiques, voici à peu près l'histoire de départ : un saxophoniste schizophrénique frustré et jaloux de sa femme, la tue et tue son amant, avant de fuir. Rattrapé par la police, il attend dans le couloir de la mort son passage sur la chaise électrique.
Ce qui rend ce film si troublant, c'est que le spectateur reçoit l'histoire à travers le prisme déformé de l'esprit de Fred Madison. Il se réfugie dans un imaginaire fantasmé pour fuir entre autres sa culpabilité face à l'assassinat de sa femme mais aussi son exécution inéluctable...
La BO de ce film est exceptionnelle, un vrai reflet du meilleur son de l'époque. On y retrouve Trent Reznor, Bowie, Rammstein, Smashing Pumpkins, Marilyn Manson, Lou Reed...
L'introduction de l'angoisse et du fantastique y est excellement orchestrée avec l'Homme Mystère, autre projection mentale de Fred.
La photo aux couleurs jaunes, rouges et noires est un filtre visuel parfait.
Un conseil, laissez vous porter par le fantastique, ne cherchez pas à raisonner avec des éléments déraisonnables... Lynch s'amuse à nous perdre dans ce trip angoissant. Il utilise les mêmes recettes dans Mullolhand Drive (4 ans plus tard).
Enfin, film de référence me concernant, tant il a bouleversé son époque, mais je comprends tout à fait les personnes que ça dérange de ne rien comprendre. Je comparerai ce genre de film à une oeuvre d'art contemporaine, qui a son public comme ses détracteurs.
Le seul film revu au cinéma avec plaisir.
Vu et revu ensuite en vidéo, décortiqué et découpé pour analyse...Toujours aussi culte après dissection.
Je vous recommande la lecture du scénario, on y découvre quelques scènes coupées.
Ce film ne peut laisser personne indifférent.
Dick Laurent is dead.
lapause
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le 2 oct. 2011

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lapause

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