Un spectacles pour femmes. Pour nous, les hommes, rien ne nous permets de nous accrocher au scénario

Tout ceci semblait prometteur. Une bande annonce aphrodisiaque, une publicité conséquente et Magic Mike à tout pour attirer son public. Véritable carton inattendu sur le sol américain (110 millions de recettes pour 7 de budget), le film est sortit ce mercredi sur le territoire.

Toutes les promos vendaient du rêve. Du rêve, on en a, mais ça s’arrête là. Magic Mike ne tient pas
ses promesses et Sod
erbergh livre un film loin de ses capacités. Manque de créativité sur un scénario sans saveurs, c'est le gros problème de ce film. L'argent, les femmes et la fête c'est ce qu'on retient de Magic Mike à la fin de la séance. Cette histoire, pourtant inspirée du passé de Channing Tatum lui même aurait pu bénéficier d'un peu plus de piquant et de rebondissement pour captiver l’Audimat. Ces seules scènes qui attirent l'attention sont bien les numéros de danse de ces messieurs. Sensualité, exotisme et appétit sexuel, Steven Soderbergh mise plus dans ce domaine qu'il n'aurait fallut. L'histoire de Tatum et Cody Horn est bien fade alors qu'avec un peu plus de travail on serait arrivé à quelque chose de correct. Ils monopolisent la majorité des scènes individuelles homme/femme je tient à préciser et c'est plus un jeu de séduction qu'autre chose. Une histoire d'amour sans être une histoire d'amour.

Beaucoup de beaux mâles en chasse, Magic Mike en a en réserve. Et une fois de plus, aucun des personnages secondaires n'est réellement exploité, si ce n'est Matthew McConaughey qui tire son épingle du jeu. Celui qui interprète le patron excentrique du club sait bien comment équilibrer son jeu. Mais à coté de ça, tous les autres acteurs ne font qu'acte de présence et exhiber leurs attributs. Notamment Joe Manganiello, Matt Bomer et Adam Rodriguez qui font figuration. Un approfondissement, même minime aurait permit à Magic Mike d'être un peu plus qu'un simple film sur le strip-tease masculin. Ce monde si particulier est en revanche bien souligner et utilisé à bon escient. Savoir ce que le public veut, comment mettre le feu. C'est tout un art et par la formation du Kid (Alex Pettyfer) on voit bien que ce n'est pas si facile que ça en à l'air.

Channing Tatum est quand à lui bien à l'aise avec ce milieu. L'ayant exercé par le passé, on peut remarquer sa prestance, sa technique et son aisance. C'est le personnage principal du film et c'est le seul qui a la chance d'être bien développé. Ses envies, ses rêves, ce à quoi il aspire sont bien intégrés au film et forgent l'intrigue du film. Car ces Mike qui mène la danse. Vêtu d'un string, d'un costume de marin ou de militaire, Channing Tatum prouve ici que son terrain de jeu s'étant aussi à la comédie grâce à ses répliques piquantes et son interprétation délicieuse.

Compte tenu de cela, on imagine mal voir débarquer Magic Mike 2, mais vu le succès du film, il y a fort à parié que cela va être le cas comme l'a confirmé Tatum il y a quelques semaines. Steven Soderbergh tente malgré de proposé un divertissement de qualité. On y retrouve son ambiance chaude jaunie à l'écran mais sans cela, on pourrait se demander si c'est bien lui qui était derrière la caméra.