Et sinon le film il commence quand ?

Les cinq premières minutes du film font mal aux oreilles, tout comme les cinq dernières. La faute peut-être à mon cinéma qui a mis le son trop fort, mais je ne crois pas. J'ai failli partir, un ensemble de vidéos au ralenti, presque des photos, montrant les merveilles qu'un graphiste peut faire, avec Wagner à un niveau de son tellement haut que c'est douloureux, c'est pas mon truc.
Mais je voulais voir l'histoire : deux sœurs, une dépressive, l'autre solide en apparence mais qui perd pied quand elle apprend que la fin du monde approche. Alors je suis restée. Jusqu'au bout.

La première partie (que le réalisateur nomme "Justine") aurait pu être intéressante, elle montre la fête de mariage de Justine, détruite par les diverses névroses de sa famille, et surtout la sienne. On lui ordonne d'être heureuse, mais elle n'y arrive pas. Sauf que personne ne l'aide. Et tout le monde la laisse se comporter comme une gamine capricieuse. J'aurais aimé voir éclater cette bulle, que les actes de chacun fassent sens, un sens global.

Parce que là, on comprend mal ce que fait la mère de Justine dans cette fête, on a même du mal à imaginer les parents avoir fait l'amour ensemble au moins 2 fois dans leur vie. On a juste une galerie de personnages les uns à côté des autres, mais rien qui les lie. Alors on s'ennuie.

La deuxième partie, nommée "Claire", du nom de la sœur de Justine, montre les derniers jours précédant la fin du monde. Claire est mariée, a un jeune garçon. Elle fait venir chez elle Justine, dont la dépression et le mal-être sont désormais bien visibles.

Et là... c'est le vide. Rien. Dépression d'un côté, angoisses grandissantes de l'autre, mais on ne se parle toujours pas, on vivotte, on fait du cheval, on attend.

Et hop, fin du monde. Ok...

J'aime quand les films racontent une histoire, ici, ce n'était pas le cas, il n'y avait qu'une trame, des idées de personnages névrosés, et rien pour aller autour, à part peut-être l'envie de se la raconter à faire un film pessimiste mais esthétique (personnellement, je ne l'ai même pas trouvé beau, la réalisation un peu brusque gâchant tout) sur la condition humaine. Tant pis.
Lune
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le 25 août 2011

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