Humm qu'est ce qu'on écrit mal en 20minutes.

Hum dommage je viens de finir de film, puis lu une critique négative du film qui disait plein de choses vraies. C'est pas bien grave après tout je resterai sur mon premier avis : à ma grande surprise, j'ai vraiment accroché à Millénium. Pourtant vraiment pas fan de Fincher depuis....Seven ? Panic Room ? Non soyons franc ce mec est-il toujours en train de se chercher ? Mais je ne m’attarderai pas inutilement sur mon mépris de son œuvre qui pour moi est plus représentative du cannibalisme ambiant qui règne dans la programmation cinématographique américaine que d'une réelle recherche de notoriété artistique.

Millénium d"marre très mal le générique est horrible : animation gothique en 3D reprenant le thème du dragon sur fond d'Immigrant Song revisité à la sauce Rob Zombie. Marrant, je ne connaissait pas le titre du film qui trainait là sur mon disque dur et j’étais sûr que c'était encore un de mes films coréens tout foireux, jusqu'à ce que je me mette vraiment à lire le générique...à tiens, c'est Fincher...ben ça commence bien...
Mais le monsieur se rattrape. Par un habile montage croisé on suit les histoires et problèmes respectifs de deux héros qui n'ont pas grand chose à voir l'un et l'autre et c'est peut-être ça qui va toucher le spectateur quand le film les rassemble tout les deux. D'un côté un journaliste confirmé mais embourbé dans une histoire loûche de diffamation (Daniel Craig, étonnament intéressant) et de l'autre une jeune fille qui semble complètement perdue en pleine descente d'un badtrip de teknival (Rooney Mara, inconnu au bataillon mais totalement crédible). Le journaliste beau gosse et courageux s'appelle Mikael Blomkvist et la jeune hackeuse Lisbeth Salander.

Ce qui semble louche à première vue et qui , je pense est peut-être l'une des tares du scénario, c'est le boulot que propose Henrick à Blomkvit. Trop rapidement. On s'attend à une machination de la part d'un méchant patron d'une grande firme pour déstabiliser Blomkvit. Mais étonnamment tout se passe plutôt bien, Henrick est vu comme sentimental et le seul parmi une famille de fous ultra riche à garder la tête sur les épaules.
Bizarerie de scénario, mais qui permet de lancer l'intrigue : le nouvel employeur de Mikael recherche une de ses petites filles disparue depuis 40 ans et qu'il imagine tout naturellement assassinée. Mettons nous d'accord Fincher peut nous offrir des flashback à la colorimétrie ultra jaunâtre (tiens ça me rappelle The Game) personne ne croît à son histoire d'assassinat et on imagine vite que la petite Henriet est toujours vivante.

L'enquête suit alors son cours normalement mais le sujet et les découvertes sur la famille garde le spectateur un peu en haleine, oui c'est long mais il faut bien découvrir toute la famille. Cependant le problème de toute cette agitation est la rapidité technique que mette les deux enquêteurs. Entre le viol de Lisbeth, le chat de Mikael, la famille nazie et le vieux reclus dans sa maison on ne saît plus vraiment où donner de la tête et nos protagonistes non plus. Pourtant c'est bien d'eux dont on a besoin dans ce fatras de possibilité qui étonnament ne nous intrigues pas trop car après tout qu'avec Fincher la réponse nous sera offerte sur un plateau. Millénium est alors une sorte de grand puzzle dont la derrière pièce nous est confisqué jusqu'à la fin. L'intrigue n'a alors plus beaucoup de sens puisque nous ne pouvons qu'attendre. Attendre mais dans de la qualité tout de même.
La lumière est propre, travail de Jeff cronenweth qui était déjà sur Fight CLub. Le cadrage est plein de déjà vu de chez Fincher et s'approche plus de la série que du cinéma. Je sais que cela peut géner certains une caméra mouvante trop souvent, certain dirait inutilement moi je pense que cette apesanteur des grues et des steadycams qui lèche réellement l'image est un moyen de créer un suspens dont ce film a besoin.

Donc que retenir de Millénium :
Un Daniel Craig étonnamment vif et bien dans son rôle, presque charismatique dis donc.
Une jeune actrice qui pousse son rôle à fond et pourquoi pas, après tout c'est tout ce qu'on lui demande (Rooney Mara)
Une histoire pleine de saletés, de viols de massacre et j'en passe pour finalement une chute un peu légère.
Une fin de film bien trop glamour pour un message qui à la base se révélait bien glauque bien Suédois.
Un Fincher qui se respecte est un qui ne prend pas de risque.