Minuit à Paris par SuperTAZE
Moi qui n'ait jamais été grand fan du petit père Woody, voilà que ces dernières années les choses changent. & cette agréable ballade parisienne vient confirmer les choses.
Le film commence sur un gros cliché, le petit couple américain qui vient faire sa pré-lune de miel à Paris, de façon ultra-romantique. Sauf qu'on voit de suite que quelque chose cloche entre ce rêveur & cette mante religieuse. Ce n'est même pas spoiler que de dire qu'ils ne finiront pas le film ensembles, on le devine dès les premières minutes. On devine même très vite avec qui il finira, tant les passages express de la petite disquaire ne servent qu'à ça.
& de toute façon, le principal sujet du film est bien ailleurs. Dès la première ballade nocturne, le film vire à un onirisme légèrement fantastique & tout à fait charmant : notre héros remonte le temps & se retrouve dans le Paris des 30's. Il va alors croiser tout le ghotta de l'époque au gré de ses pérégrinations nocturnes : nous allons d'Hemingway à Picasso en passant par Dali (magnifique Adrien Brody en guest-star), une ellipse nous amène même jusqu'à Toulouse-Lautrec.
Bien sûr, c'est à des années-lumières de la vie quotidienne du parisien de 2011, mais encore une fois on s'en fout. De même que l'inutile présence d'une Carla Bruni, qui ne sert qu'à enrichir le palmarès des stars du générique. C'est d'onirisme dont il est question tout au long de ces déambulations nocturnes, alors laissons-nous porter par ce doux moment, grâce à la réalisation légère du maître de Manhattan, au casting choral très réussi & au dandysme subtil d'Owen Wilson.