Le fantasme de vivre dans une autre époque

Michael Crichton est un écrivain et cinéaste qu'on n'a plus besoin de présenter puisqu'il est le papa de Jurassic Park, roman qui fut adapté par Spielberg au cinéma. Mondwest est le premier film du bonhomme pour le cinéma puisqu'il avait réalisé quelques années auparavant un téléfilm.

Crichton propose une oeuvre dans un premier temps extrêmement légère, jouant sur la fantasme que doit connaître un jour ou l'autre chaque être humain de vivre dans une époque qui n'est pas la sienne et qui pourrait en profiter en plus pour faire tout ce qu'il désire.

Ce sont trois différentes époques qui sont proposées à ces touristes, assez fortunés que pour se payer le voyage, qui vont pouvoir vivre soit à travers l'antiquité romaine, le Moyen-Âge ou le Far West différentes aventures. Pompéi est largement survolée que ce n'est même pas la peine d'en toucher la mot. On voit juste des gens boire et s'amuser comme aux moeurs de l'époque.

L'époque médiévale est un rien plus montrée, suscitant par là plus d'intérêt de l'auteur tandis que le Far West, époque américaine par excellence, remporte haut la main les suffrages puisque c'est dans cette époque que nos héros vont vouloir évoluer. A eux donc les saloons, les attaques de banque, bagarres et duels au pistolet. Le film n'évite pas les quelques clichés du genre, mais forcément, il joue sur la carte de la légèreté et de l'envie de vivre ses situations pour s'en sortir sans problèmes.

L'oeuvre prend une toute autre tournure lorsque les robots qui servent de personnages vivants dans les décors des différentes époques commencent à connaître des problèmes. Si les ennuis s'avèrent au début peu importants, ils prennent une ampleur gravissime lorsqu'ils se mettent à tuer les différents être humains. L'anarchie règne. Les scientifiques sont dépassés par la situation.

Crichton offre même une superbe course-poursuite, peut-être l'une des plus tendues du cinéma lorsque le robot, joué par Yul Brynner, se met à poursuivre notre dernier héros survivant. Incarnant parfaitement un être froid et dénué de sentiments, Brynner offre là une excellente composition.

Tandis que dans l’entrefaite, Crichton offrait un film dénonçant de manière légère les dérives que pouvaient apporter les robots et leur intelligence artificielle.
batman1985
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le 4 mars 2014

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le 5 mars 2014

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