New York 1997 par 21st Century Christ
L’alchimie qui unie John Carpenter et Kurt Russel est exceptionnelle dans le cinéma, rare sont les acteurs qui prennent autant de dimension avec un réalisateur en particulier. "New York 1997" marque la deuxième collaboration entre ces géants du septième Art. Aujourd'hui, "New York 1997" jouit d'une immense notoriété, en partie grâce à Kurt Russel qui interprète l'emblématique Snake Plissken. Et cette reconnaissance est amplement méritée. Effectivement, Russel se surpasse comme un beau diable, donnant une personnalité forte et unique à son personnage. A la fois sombre et intriguant, le film repose surtout sur lui. Mais pas que... Film noir au feeling punk, ce long métrage n'est pas sans rappelé l'univers "Mad Max" où la violence et la loi du plus fort règnent en maître. Les deux films sont dans le même esprit, Max et Snake : un duo titanesque. Visuellement le film a pris un sacré coup de vieux (les scènes avec l'avion), ce qui est à la fois un avantage et un défaut. Le charme s'en trouve renouvelé. Il n'y a aucun temps mort même si quelque fois, la voie de facilité est empruntée (le combat dans l'arène) et que l'action n'est pas souvent impressionnante (peut-être pour l'époque, mais maintenant...). Par contre, le suspens est très bien maîtrisé avec une course poursuite haletante. John Carpenter est un réalisateur intelligent, la plupart de ses films revêtent une critique de la société. Ici, c'est l'univers carcéral. Les bas-fonds de l'être humain sont montrés ou sous-entendus, avec des personnages usant de la violence pour survivre. Les décors participent à cet état d'esprit. Les seuls bémols sont les autres acteurs, qui font plus figure de second plan qu'autre chose (la prostituée). La musique (un domaine où Carpenter excelle) reste assez banale. "New York 1997" reste tout de même un film creux mais qui reste agréable à plusieurs égards. Un classique dans la carrière de Carpenter et de Russel !