Papa cherche toujours son mètre... son maître ?

Je sors d'une séance qui voulait tout casser. Je ne savais pas ce que j'allais voir, ni vu de BA, ni lu quoi que ce soit. J'ai juste vu la distribution. Benoît MAGIMEL et Charles BERLING ont suffit à me convaincre de passer cette heure et demi dans l'obscurité d'un écran blanc.
Je me suis laissé surprendre par une très forte émotion, de temps à autres l'argument de "Peter's Friends" est venu s'inviter, mais très vite l'atmosphère iodée s'est imposée.
Un film simple, juste, ni surjoué, ni sous estimé.
Le personnage principal du film, c'est le temps. le temps qu'on se donne, le temps qu'on a et le temps qu'on façonne comme une sculpture toute personnelle.
Lorsque la mort s'invite dans le réel des êtres humains qu'en font-ils ?
Ici nous avons à faire à 5 quinquagénaires aux parcours, styles goûts et désespoirs différents. 50 ans c'est le 21 juin, le jour le plus long, la nuit la plus courte, suivi par les déclinaison du temps de soleil avant la nuit.
Les enfants que nous avons été n'avaient pas prévu que cela, la vie, prendrait cette forme, cette absence de forme.
Et si Papa dit que le maître est dans la caisse à outils, c'est qu'il a enfin compris qu'il est son propre maître et qu'il a le choix, lui seul, avec tous les composants au-delà.
Décidément ce printemps cinématographique français propose de belles croisières, quand on sait ce que l'eau représente symboliquement, psychiquement, le message n'en est que plus beau.
Bonne séance :)