Rim plates

Pacific rim, OK, mais avec quoi ?

Pacific rim à rien (ou à pas grand-chose en tout cas).

Dès les premières scènes, on se demande si on ne s’est pas gouré de salle et si on n’est pas tombé devant Atlantic rim (la reprise par Asylum). Un transformers qui se bat contre un Godzilla c’est pas supra original. Idris Elba, qui plisse les yeux pour montrer qu’il est sévère, laisse de marbre. En attendant, la cabine dans laquelle sont logés les deux frères combattant crépite d’étincelles et de nuages de fumée style Power Rangers pour montrer à quel point c’est dangereux.

Bon, il m’aura fallu trois bons quarts d’heure pour comprendre qu’il faut prendre le film au deuxième degré (voire au troisième ou plus). Image même de ce qu’est le film, les deux scientifiques complètement timbrés censés apporter une dose de ‘comique’ échouent souvent dans leur entreprise de faire rire. On ne compte pas non plus les trous scénaristiques.

L’apparition de deux scènes particulièrement réussies étonne au milieu de tout ce qui frôle le navet à chaque instant. La scène du souvenir de Mako, très puissante et la scène chez le trafiquant ou voir Ron Perlman entouré de cuves de formol contenant toute sorte de bebetes rappelle à la fois Hellboy et Alien Resurrection.

A part ces deux moments, ça castagne fort, et le budget du film permet de passer tout de même un bon moment parce qu’on a sa dose de destruction. Cependant, le film frôle trop le nanard à mon goût. Il ose, des fois ça passe (le pendule de Newton) des fois ça casse (le foetus).

Mon 6/10 revient entièrement aux deux scènes susnommées et à l’audace générale du film (qui malgré tout ne lui réussit pas vraiment). Autant de budget pour un film qui se prend à la légère, je trouve ça un peu dommage.


[SPOILERS] A la fin cette bande d’abrutis se réjouit d’avoir refermer la brêche. Pourquoi les aliens n’en n’ouvriraient pas une autre juste derrière ? [/SPOILERS]