Paprika
7.6
Paprika

Long-métrage d'animation de Satoshi Kon (2006)

Félix alors âgé de 18 ans passa l'entrebâillement des deux lourdes portes de bois incrustées de dessin représentant divers scènes de la bible. Arrivé dans cet endroit éclairé seulement par les quelques chandelles qui luisaient au fond de la longue salle, il s"approcha du confessionnal. Il prit place sur le banc en bois et s'adressa a l'inconnu dont le visage était dissimulé par cette grille aux motifs triangulaires :
" Pardonnez moi mon père parce que j'ai pêché. Enfin non aujourd'hui ce sera différent. Je tiens a vous faire une confession plus qu'un aveu. Je n'ai pas pêché même si les téléchargements restent mal vu de nos jours. HUMHUM. Donc mon père l'autre soir j'ai regardé un film qui m'a marqué. Comment je le sais ? Parce que dès l'instant ou la dernière note du générique de fin s'est tue, j'ai ressenti cette sensation qui me prend de temps en temps après un instant d'émerveillement intense. Émerveillement ! C'est le mot ! Donc c'est le film Paprika dont je vais vous parler. Pas l'épice qui sert a assaisonner vos potatoes ou votre veau. Non. Un film d'animation Japonais. Pourquoi je vous en parle avec tant d'émotion. C'est parce que je suis tout excité à l'idée de partager l’expérience que j'ai vécu avec quelqu'un pardi ! "


" Mon fils !"


" Désolé mon père, c'est sorti tout seul. Bon avant tout je vais vous dire, je suis un rêveur. Pour vous faire un aveu mes rêves sont emprunts a des élans héroïques démesurés. Je me vois souvent en train de sauver les gens de situation périlleuses. Après ça c'est l'idéal. Les rêves que je parviens à maîtriser. Cependant ceux qui sont plus profonds j'ai du mal à les saisir, à comprendre leur sens. Et pourtant d'après Mr Freud et d'autres grands penseurs, chaque rêves révèlent une part de nous, ils nous font dire ce que l'on ne peut exprimer quand on est éveillé. Mais je ne vais pas vous apprendre ce qu'est un rêve ! Donc revenons en a mon émerveillement. C'est comme une révélation que j'ai vécu, la transposition de tant de ressentis déjà vécus. J'ai eu l'impression que mes rêves se regardaient dans le miroir. Tout la folie, belle ou horrible de l'esprit humain étaient libre de s'exprimer, virevoltant dans le vent des pensées baladeuse ! Un ami m'a dit mais comment un dessin animé pourrait faire ressentir autant d'émotion qu'un film avec de vrais acteurs, de vrais décors etc. Je pense, je suis même persuadé que le plus important n'est pas le support de l"expression mais bien l'idée et les idées qu'il transmet. J'ai vu dans cette histoire plus de folie et bizarrement de réalisme que je ne verrais probablement dans les films les plus réalistes sur les rêves. Pourquoi ? Car les rêves c'est l'évasion, une déconnexion connecté à la réalité qui nous fait voyager dans des univers inimaginables en tant normal. Je suis sur qu'on est pleins a se réveiller le matin et a se dire : " Rah de quoi j'ai rêvé la nuit dernière, je me rappelle juste de ce détail et je sais juste que c'était génial ! " . Tout cela est bien abstrait je m'en doute. Mais bon niveau abstraction je pense que je suis au bon endroit. Si on rentre dans un point de vue plus artistique et créatif, ce film allie à la fois une bande son énorme et un déroulement scénaristique original. Pouvoir contrôler et comprendre les rêves c'est chouette. La ou le film claque mon Père c'est dans la prise de risque. On touche a tout, on explore les confins de l'univers matériel réel comme si on entrait dans une dimension parallèle en gardant les pieds su terre. On a la tête dans les nuages, sous terre, dans la mer ... Pfoua on voyage si vite dans la tête de chaque personnes. Il y a cette fille Paprika qui nous guide, avec ses cheveux couleur braise d'été, on la suit dans la compréhension des rêves ou plutôt la tentative car je vais pas vous mentir, j'ai pas tout compris haha. Je passe pas à côté de la réflexion sur l'avancée technologique et les questions éthiques qu'elle entraîne parce que franchement tout ça c'est secondaire. J'ai retrouvé la magie de l'inconscient indomptable sur lequel on ne peut pas toujours mettre des mots. Cet inconnu qui fait flipper et nous fait fantasmer en même temps. Voila j'ai fini de vous saouler avec mes histoires ! Après c'est toujours mieux que les regrets de retraités octogénaires en manque d'affection nan ?


" Un peu de respect pour vos aînés mon fils. Vous direz trois je vous salue Marie et trois Notre Père. Partez en paix maintenant"


"Merci"


Félix quitta rapidement l'église pour rejoindre son vrai temple qui, malheureusement, ne projetait pas grand chose en cette période. La diète estivale surement.

Félix_Leloup
9
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le 27 août 2015

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Félix  Leloup

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