Film sur les flics en résonnance avec leurs missions
Autant le L 627 de Bertrand Tavernier se concentrait sur le mode opératoire des policiers des stups, autant Polisse s'intéresse à leurs humanités à travers leurs fonctions (car cette brigade traite des affaires de moeurs).Voilà toute la différence. Maïwenn,dans un style quasi documentaire et de façon trés nerveuse, aligne la variété d'enquêtes pour bien montrer le domaine d'intervention de ces policiers trés à vif face à des familles ou des individus détruits par la pédophilie,l'obscurantisme ou l'ignorance. Ce côté cash montre qu'il n'y a pas de fil conducteur chez ces flics pour qui chaque jour est un feu à éteindre. La valeur ajoutée de Maïwenn, c'est de montrer aussi le rire,la décontraction et la déconnexion salutaire de ces policiers pour CONTINUER. Cette approche pas trés originale (car utilisée dans PJ,Navarro auparavant) est risquée puisqu'elle décrédibilise parfois le policier dans sa fonction et le met dans des situations trop quotidiennes. Le policier même s'il est un homme ou une femme comme les autres a quand même une vie atypique,hors du commun qui le mène aux pires extrémités (scène finale choc mais si courante de nos jours).
Polisse est donc calibré pour donner un autre regard sur la police tout en évitant les stéréotypes. Sa grande qualité est de bien doser les moments dramatiques.Son défaut serait la confusion des genres car beaucoup de points de vue sont embrassés.Regarder le quand même pour vous faire une idée car il ne peut vous rendre indifférent.