Polisse par LuluCiné

Intense, puissant et profondément humain...avec Polisse Maïwenn prouve qu'elle va crescendo dans sa filmographie.
La chanson de l'île aux enfants, cynique quand on connais le sujet, ouvre le film et nous fait gentiment sourire.
La force de Maïwenn c'est d'allier une forme « trash » du cinéma, sujets qui dérangent et faits réels, avec par moment des relâchements dans une forme d'humour et de légèreté qui vient nous sauver de ces trop lourdes situation. C'est exactement ce que j'aime dans sa façon de faire les films.
S'entourant encore d'un casting incroyable où le talent n'est plus à démontrer, Maïwenn se met aussi en scène avec un parallèle évident avec sa propre histoire, celle d'une photographe/réalisatrice qui suit une brigade de protection des mineurs. On est plongé dans cette ambiance où le bien des enfants est prioritaire, sans enlever le côté humain du travail des agents. Ces policiers ont chacun leur passé, leur histoire (des personnages magnifiquement écris) qui réagissent avec leurs émotions face à des cas difficiles. La réalisatrice alterne d'ailleurs très bien le montage entre vie professionnelle et vie privée.
On passe littéralement du rire au larme, entre scènes intenses, de colère, de relâche face au ridicule de certaines situations, où tout simplement de joie. Les larmes m'échappaient, je riais de certains moments malsains, Maïwenn ne nous met pas à l'écart, bien au contraire, elle nous plonge au milieu de cette brigade.
Décidément, je n'en fini pas de tomber amoureuse de cette femme.