Projet X : Seins, humour potache et grosse beuverie

Nima Nourizadeh, la fête, il en connaît un rayon. Ayant déjà mis en scène des soirées d'enfer pour des spots publicitaires de la marque à trois bandes, c'est tout naturellement qu'il a été choisi pour réaliser Projet X, histoire de la plus grosse bringue de tout les temps.

Trois lycéens invisibles aux yeux de tous, décident d'organiser une fête des plus mémorables et sortir de l'anonymat. Hélas, ce qui devait être un anniversaire sous contrôle, dégénère au fil de la nuit.

Amis de la finesse, poètes, féministes jusqu'aux bout des ongles ou défenseurs de la cause des personnes de petite taille, ce film... n'est pas pour vous ! La bande annonce ne montrait que la face visible de l'iceberg car Projet X va loin, très loin. Les gags scabreux et scatophiles s'enchaînent, les poitrines et autres derrières se dandinant au rythme de la musique défilent tant et tant, qu'il devient alors impossible d'en répertorier le nombre, des nains sont mis au four, etc etc. Ceci devrait nous scandaliser, nous faire hurler à tue-tête des « rembourser ». Et bien c'est tout le contraire qui se produit. On se surprend à rire à gorge déployer devant ces débilités que savent si bien fabriquer les américains. Aucun temps mort ne vient gâcher cette soirée de tous les excès et ce, grâce à l'énergie de ces jeunes acteurs pour la plupart inconnus (mention spéciale à Nick Nervies et Brady Hender, les deux petits gars de la sécurité) et d'une réalisation sous ecstasy.

A l'instar de Chronicle, Projet X utilise le concept de « found footage » qui ne convainc pas non plus totalement. Bien que l'idée fonctionne dans la première partie du film, pendant les préparatifs, puis le début assez calme de la fête, ça se gâte par la suite lorsque la folie ambiante est à son apogée. Les points de vues se multiplient, le montage devient de plus en plus épileptique, et le « found footage » prend l'eau. Cela n'enlève rien au savoir faire du cinéaste qui, en concoctant un clip géant, parvient à mettre le spectateur dans l'ambiance, à lui faire regretter ses soirées lycée, pour enfin lui donner l'envie d'en faire une nouvelle tout aussi débridée juste après la séance. Projet X est a consommé sans modération.
claudie_faucand
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le 15 mars 2012

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claudie_faucand

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