Un film d’action ou de science-fiction américain c’est quoi? C’est un très gros budget, souvent à peine croyable. C’est un casting qui vous laisse rêveur. Un réalisateur très connu qui sait ce qu’il faut faire pour vendre son film. C’est de l’action à ne plus savoir où en mettre, des cascades, des effets spéciaux et autres explosions. Et c’est aussi une histoire qui finit très souvent en faveur de la gloire américaine ou mondiale (et si c’est pour la gloire mondiale le scénario voudra que le monde soit américain de toute façon).

Dans Prometheus nous avons le budget (130 millions de dollars (!) Soit vingt fois supérieur à Intouchables). Nous avons le casting avec : Noomi Rapace (de la trilogie Millenium, et de Sherlock Holmes), Michael Fassbender (de 300, Inglorious Basterds, et surtout à mes yeux de Hunger), Idriss Alba et aussi la belle Charlize Theron. Nous avons le réalisateur, Ridley Scott qui a réalisé – entre-autres – Alien, Kingdom of Heaven (un de mes films favoris), ou encore Thelma et Louise. Nous avons des effets spéciaux géniaux et même des explosions par moments. Et enfin, une conclusion « à l’américaine ».

Alors pourquoi ? Pourquoi ce film qui a tout pour réussir se trouve être une énorme déception ? C’est simple. Pour résumer, le scénario est plat, l’histoire traîne en longueur et l’intrigue est … inexistante. A croire qu’à tellement vouloir faire un prélude d’Alien, Ridley Scott a zappé totalement le principal : Alien ! Là où on s’attend à voir les aliens naître, on voit une vulgaire mutation et encore, c’est à la fin du film ! En allant au cinéma voir ce film je m’attendais à un film savoureux, et au final on m’a servi un vieux ragoût réchauffé au micro-ondes. En effet, Ridley Scott n’a pas apporté grand-chose à cette saga qu’il avait lui-même inauguré. Faut-il y voir un début de déclin ?

Mis à part cela, les acteurs sont très performants, à l’image de Michael Fassbender qui sauve le film du naufrage. En ce qui concerne Noomi Rapace, c’est autre chose. Elle aurait pu s’épanouir d’avantage si son rôle n’avait pas était autant sujet aux pires clichés du genre (la gourde amoureuse sur qui tout repose).

En parlant de clichés, je n’ai vu que ça. A croire que les plus belles invraisemblances des blockbusters américains y sont réunis : course contre un vaisseau qui s’effondre tout en courant dans l’axe de ce même vaisseau pour que ce soit encore plus épique, ou encore la femme courageuse qui s’opère toute seule sans séquelles, et j’en passe sinon je vais pleurer sur mon petit clavier d’ordinateur.

Pour conclure, je dirai cette phrase que j’ai dite en sortant du cinéma : « Ce film est comme une machine à sous, tu mets de l’argent dedans, tu n’as rien en retour, mais le patron récupère tout ». Mais bon, à plus de 7€ la citation c’est cher payé !
bassistepunk
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le 8 déc. 2012

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