Film fort, qui traite avec sobriété de deux sujets distincts, pas faciles : l'accompagnement du malade vers une mort choisie dans la dignité et l’incommunicabilité entre deux êtres d'une dureté terrible entre eux. Le film est pudique alors qu'il aurait été aisé de tomber dans l'excès et le larmoyant. Le mérite en revient en grande partie à la précision des personnages et à la manière très fine dont ils sont interprétés : M. Lindon, dans le rôle d'un homme bourru, secret comme sa mère et brutal comme son père, Hélène Vincent, impeccable dans le rôle de cette femme soumise, aigrie et qui, pour la première fois, peut vraiment prendre le contrôle de sa vie en choisissant sa mort.