Alain sort de prison et se retrouve à vivre chez sa mère.
Les deux sont aussi inaptes l'un que l'autre à se parler, les tensions sont palpables avec quelque chose d'autre qu'on sent là, présent mais jamais dit.
Il se retrouve dans cette situation parce qu'il a déconné dans son travail et il y a là quelque chose d'humiliant à vivre, à 48 ans, logé chez sa mère.
Elle est sèche, un peu maniaque, toujours à le houspiller, jamais contente.
Je n'ai pas envie de raconter la suite du film que j'ai vu en n'en sachant rien du tout, ce qui me semble toujours le meilleur point de vue de départ.
C'est un film époustouflant de densité humaine, Vincent Lindon est prodigieux de complexité, Hélène Vincent est… comment dire… parfaite, absolument parfaite en mère décidée à suivre sa décision, avec ses petits gestes énervants.
Evidemment, je mets 9 sur 10 parce que ça résonne pour moi par rapport à ma propre histoire mais je trouve ce film tout à fait extraordinaire.
J'insiste sur la performance d'Hélène Vincent et du duo avec Vincent Lindon
Anecdote amusante trouvée dans les bonus, dans la bouche de Stéphane Brizé, co-scénariste et réalisateur : ils ont trouvé la maison du film à Châlons-sur-Saône. Elle était fermée, inhabitée à cause d'une brouille entre le frère et la sœur qui en avait hérité. C'est à cause de leur demande d'autorisation de tournage que le frère et la sœur se sont reparlés et un peu réconciliés.