Raiponce par Kroakkroqgar
‘Raiponce’ n’est pas tiré du conte merveilleux le plus passionnant qui soit, mais le film parvient à cacher les défauts de son scénario. Sans se focaliser sur les véritables conséquences psychologiques d’un enfermement de 18 ans ou les lacunes d’éducation dont devrait souffrir Raiponce, sans remettre en question le dialogue entre humains et animaux, le récit souffre tout de même de certaines facilités scénaristiques grossières.
Pourtant, le spectateur n’en tient pas vraiment compte. D’une part, il s’agit d’un film adressé aux plus jeunes, et on peut lui permettre quelques écarts à la vraisemblance. D’autre part, ‘Raiponce’ est une œuvre particulièrement rythmée, et le récit est plutôt cohérent et plaisant à suivre. L’histoire d’amour est classique, le dénouement connu d’avance, mais la formule marche toujours.
En revanche, ce qui fait la force de Raiponce, comme tous les derniers films d’animation des studios Pixar, c’est l’humour. Et pour cela, il faut compter sur une brochette de personnages secondaires voués à faire rire. Pascal, l’irrésistible caméléon, surtout lors de la découverte de la couronne, le duo bagarreur formé par Maximus et Flynn, et évidemment le vieillard brigand ivrogne. On ne rie jamais aux éclats, mais l’ambiance générale est vraiment sympathique.
Par ailleurs, l’œuvre profite d’un montage plutôt original pour un film d’animation. Des enchaînements rapides de plans rythment le récit et apportent une certaine fraîcheur au film, comme la jump cut pour la capture de Flynn dans la tour, ou les sentiments opposés de Raiponce pendant son escapade. D’ailleurs, s’agissant d’une production de Walt Disney, le film propose encore des passages en comédies musicales. Les titres ne sont franchement pas indispensables, mais ne sont pas non plus gênants.
Quant à l’animation, elle est de qualité, mais manque peut-être d’originalité. On appréciera le joli passage sur le lac, mais le look vraiment enfantin de Raiponce en blonde étonne un peu.
Un chouette divertissement.