Soyons honnête, on n’attendait pas ce genre de film chez Pixar. La firme, bien qu’appartenant de nouveau à Disney avait sa patte, sa façon de construire ses films, alors qu’ici, on est bien plus dans une mouvance Disney.
En effet, cela ressemble comme deux gouttes d’eau à un conte de fées, ça a l’affiche d’un conte de fée, le début d’un conte de fée, les personnages d’un conte de fée, mais c’est du Pixar pur jus. Comment le voir ? Le travail sur l’image est époustouflant et malgré un choix graphique assez cartoonesque et non pas réaliste, on se prend au jeu dans des forêts magnifiques. Le travail sur le scénario est un gros plus du film, montant crescendo jusqu’à un final admirable, poignant, tout en étant d’une beauté que l’on attendait dans une production de la boîte à la lampe de bureau. Comme d’habitude, on retrouve du comique muet très efficace, avec les trois petits frères de l’héroïne, réussie par ailleurs, utilisés à bon escient et un humour référentiel sans exagérer, avec les noms des prétendants. Mais ce qui frappe réellement, c’est la mise en scène, qui se sert parfaitement de la beauté des images et du talent du scénario pour nous plonger directement dans l’Ecosse représentée.
Passionnant, avec une musique stratosphérique de Patrick Doyle, le seul gros défaut de Rebelle serait de ne pas nous offrir plus que ce qu’on attendait de Pixar : un très bon film. On en deviendrait exigent, avec eux, tant ils ont prouvé auparavant qu’ils pouvaient transcender le film d’animation, chose qu’ils ne font pas là.