la rousse tourne en boucles
Première héroïne pour pixar (après 12 long-métrages, c'était le moment) Rebelle porte bien son nom. Pour le comprendre, il faut voir l'ensemble de l'oeuvre Disney pour réaliser que la gamine prend à contre-pied toutes les princesses ; ou héros féminins jusqu'à aujourd'hui. Mais pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps ?
Déjà, on a taxé l'héroïne de symbole de l'émancipation etc etc... Bon c'est sûr qu'on peut y croire lorsqu'on regarde qu'une moitié de film, ou qu'avec une moitié de cerveau... j'accorde que le film aurait pu mériter débat s'il était sorti minimum 60 ans plus tôt. Aujourd'hui, le thème a déjà été vu et revu tant de fois, qu'il s'agisse du cinéma ou encore de la littérature. Mais je ne pense pas que les journaliste du "Elle" aient déjà vu "the philadelphia story" ou lu "Madame Bovary"... L'un est en noir et blanc et l'autre ; horreur ; c'est un livre. Mais nous n'allons pas nous attaquer aux critiques cinéma produites par un mag' qui ne calerait même pas ma table de salon ; on va rester raisonnable.
Rebelle tend aussi, paradoxalement, à de l'anti-féminisme (chose comique, les deux interprétations sont offertes par des féministes). Là encore, on s'obstine à nous critiquer la condition de femme sous le patriarcat. Alors oui, si l'on peut retrouver une forme de désinvolture du père (dit papa cool) et un rôle diabolisé de la mère soumise par les principes (dit maman sorcière), est-ce vraiment nécessaire de nous insulter en nous faisant comprendre à quel point - oooh mon dieu c'est anti-féministe - ?
C'est certes sans doute pas dénué d'une certaine idée sur la position de la femme, le féminisme, le shéma patriarcal, etc. Mais c'est un shéma conciliant, où l'on dénonce plus les extrêmes que les idées en soit. à partir de là, ce serait pas mal d'arrêter de nous balancer des débats stériles qui ne servent qu'à faire passer pour extrémiste une idée qui ne l'est pas. Le film suit son shéma - emprunt d'idée ou non - avec un rythme assez moyen pour un scénario assez moyen et avec le manque flagrant de vilain ! Je ne condamne pas le film pour ses idées, mais pour son scénario (mais la réal rattrape beaucoup ; les détails comme les cheveux de l'héroïne retiennent fortement l'attention !)
Et bon... Vu comment certaines critiques se sont enflammées sur le rôle de la femme, je comprend pourquoi Pixar ne s'est pas pressé de mettre une héroïne...