Rebelle par Johannes Roger
Après l’invasion estivale des films d’animation peuplés d’animaux hystériques (Madagascar 12, L’âge de glace 15…), franchises interminables au concept essoré jusqu’au dernier dollar, Pixar vient remettre les pendules à l’heure et de belle manière.« Rebelle » est un conte initiatique autour d’une héroïne et quête d’émancipation, en dehors du gentil discours féministe, l’histoire développe surtout une relation mère/fille plutôt bien vue, chacune ayant ses raisons, la compréhension mutuelle amenant par la force des choses l’une et l’autre à évoluer et à revoir ses positions. Le thème est donc à la fois classique et moderne. La mise en scène quant à elle est d’une beauté plastique incroyable, bien supérieur à tout ce qu’on a put voir cet été dans le genre. Les fans d’univers celtiques seront aux anges. On retrouve également de nombreux clins d’œil à Miyazaki (Princesse Mononoké, Chihiro…). Le découpage est quant à lui exemplaire et le film se déroule sans temps morts. A noter tout de même une curiosité sémantique dans la traduction du titre, en France « Brave » devient « Rebelle » ce qui sous-entendrait que dans notre beau pays on est forcément une marginale quant on n'est pas une gentille fifille à sa maman.