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Plus orienté sur la psychologie du personnage

Résumé du film

Nous sommes en 2028, l’omnicorp une société s’occupant de la technologie robotique à conçue des drones et autres machines de guerre. Ses machines ont été conçues pour faire régner l’ordre dans le monde. Les dirigeants souhaitent tester cette nouvelle technologie sur le sol américain afin de protéger les citoyens. Alex Murphy, lieutenant de police essaye tant bien que mal d’éradiquer le crime dans les rues de Détroit. Son destin vire au tragique le jour où Alex est victime d’un terrible accident commandité par un criminel. Alex est gravement mutilé, grièvement brulé suite à l’explosion de son véhicule. Cependant, il est sauvé par la société Omnicorp qui y voit un tout nouveau produit pour redorer leur blason. Murphy est transformé en machine appelée Robocop. Il est programmé pour rétablir la justice. Seulement, les souvenirs et les émotions de Murphy refont surface.

Infos sur le film
Réalisé par José Padhila
Avec Joel Kinnaman, Gary Oldman, Samuel L. Jackson, Michael Keaton
Genre: Science fiction, action
Nationalité: Américain
Durée du film : 1h55 environ

Introduction
Et si les quartiers les plus violents des Etats Unis pouvaient être pacifiés ? La société Omnicorp, société à la pointe de la technologie robotique, à fabriquée des machines assurant la paix dans le monde entier sauf en Amérique. Rayman Sellars, le dirigeant d’Omnicorp, décide de créer un produit que les américains admirent. Un produit qui a une conscience. Quelqu’un qui ressent ce que ressent un être humain. Un héros qui sera mi-homme, mi-machine. Seulement certaines créations, peuvent devenir incontrôlables.

Remake du film culte de 1987

Pour tout ceux qui ne connaissent pas le personnage, Robocop est un cyborg moitié machine moitié humain. Sous tout cet acier, ce cache le lieutenant Alex Murphy, un policier qui suite à un grave accident qui lui a couté la vie, a servi de cobaye pour un tout nouveau prototype de robot capable d’éradiquer la criminalité grâce à des méthodes expéditives. Le héros fait sa première apparition sur grand écran en 1987. C’est le réalisateur Paul Verhoeven « Total recall, Starship troopers » qui s’occupe du film. Il nous offre un film de science fiction, action brillant et devenu culte. 3 films ont été réalisés. Le troisième ayant changé d’acteur principal mais aussi de réalisateur. Ce qui fait que le film fut un vrai bide. Un personnage qui a perdu de son charme. Puis, en 2005, la société Sony Picture parle d’un nouveau projet pour Robocop. Maintes fois changé de réalisateur, de scénariste, le projet est sans cesse repoussé. En 2010 le projet est abandonné suite à des difficultés financières de la part de Sony picture. En 2012, le projet est finalement relancé et c’est le réalisateur brésilien José Padhila qui aura en charge de relancer Robocop. Du coté de l’acteur principal, il fait un bon acteur pour succéder à l’excellent Peter Weller. Les acteurs Chris Pine, Michael Fassenber ont été envisagés mais c’est finalement l’acteur Joel Kinnaman qui devient le nouveau justicier mi-homme, mi-machine. Pour l’acteur, faire un remake est une grande responsabilité. Nous sommes à une époque où il y a beaucoup de remakes tournés pour des raisons économiques et il est très rare de faire des films aussi bons que l’original. Mais le fait d'avoir José Padilha comme réalisateur a évacué les craintes de l’acteur. L’acteur déclare lors d’une interview « Le plus grand hommage que l'on puisse rendre au Robocop de Paul Verhoeven est de reconnaître que c'est un film très intelligent, et d'essayer de faire quelque chose d'intelligent derrière ça, pas seulement de reproduire de vieilles formules. On a donc gardé deux ou trois choses de l'original en guise de clins d’œil pour les fans, mais nous avons essayé de ne pas faire de remake. » »Source sfx magazine ».

Le crime a un nouvel ennemi

Robocop, toute mon enfance. Autant dire que j'avais une très grosse appréhension sur le film. Le remake de Total recall était déjà un vrai ratage complet malgré le casting. En voyant les photos du tournage et aussi la bande annonce de Robocop, je m'attendais à une déception. Costume ressemblant plus à un mix entre le costume de Batman et l’armure d’Iron man. Le film commence avec un journal télévisé. Le présentateur incarné par l’excellent Samuel L. Jackson nous présente un reportage sur la nouvelle technologie robotique. La démonstration est interrompue par un groupe de terroriste mais fort heureusement, tout le monde est sécurisé grâce aux robots. Seulement, cette nouvelle technologie n’est pas disponible aux Etats Unis. Les américains seraient-ils robophobiques ? L’écran fond en noir avec l'apparition du titre « Robocop ». Et là, c’est une vive émotion pour les nostalgiques, nous entendons la musique originale du Robocop de 1987. Un grand soulagement m’envahis. Finalement, mes préjugés sur le film étaient faux. Pas vraiment un remake, le film est comme Man of steel, une réinvention du personnage. Plus moderne, Robocop subit une cure de jouvence. L’armure ne change pratiquement pas. Par contre du coté histoire, pratiquement tout change sans pour autant oublié que la psychologie du personnage et sa naissance en temps que robot. Le réalisateur a mit l’acteur sur l’homme qui fait plus humain que machine. Contrairement au Robocop de Paul Verhoeven qui était à 80% robot. Le film est aussi plus tragique, plus émouvant. Un père de famille, un mari qui suite à un accident devient une machine. On se met énormément à place du personnage. On ressent sa souffrance, on ressent ce qu’il a perdu. Le personnage est totalement perdu. Pensant même au début que ce n’est qu’un rêve. Nous avons droit à une vraie psychologie du personnage qui lutte avec ses souvenirs mais aussi avec les programmes cybernétiques que les scientifiques d’Omnicorp ont inclus dans sa mémoire.

Un cruel destin

Je pense que ce qu’il m’a le plus choqué dans Robocop c’est cet homme lambda, qui se retrouve en quelque sorte prisonnier dans une machine. Dès le début, on apprend qu’il est devenu la propriété de la société qui l’a conçu. Il n’est pas libre de ses mouvements et même de ses pensées. Imaginez cette souffrance. Brulé à 80% sur tout le corps et mutilé suite à la grave explosion qui aurait pu le tuer, il ne reste plus que le haut de son corps. De multiples prothèses robotiques ont du être utilisées pour le faire tenir de nouveau debout. Seulement comment pourra t il se montrer devant sa femme et son fils de 8 ans ? Le passage où on nous montre ce qu’il reste de cet homme est très choquant mais aussi très triste. L’acteur a joué merveilleusement bien. On le voit totalement dévasté par ce qu’il voit. Il dit même à un moment au médecin qu’il souhaiterait mourir. Sans vous dévoiler la suite il va finalement accepter d’être dans se nouveau corps. Là où ca ne change pas, c’est qu’il veut être libre et qu’il ne veut pas perdre sa famille. On finit du coup par s’attacher à se personnage qui a tout perdu et qui décide de se venger contre ceux responsable de sa mort. Le film s’oriente du coup plus sur le coté vengeance que sur le coté justicier du personnage.

Mort ou vif, vous allez venir avec moi

Plus d'action, un personnage très attachant, un casting plus qu’alléchant avec des acteurs bien charismatiques et qui n’en font pas des tonnes, "Samuel L. Jackson »le présentateur télé », Gary Oldman »le scientifique qui va devenir très proche de Robocop » et surtout le retour de Michael Keaton « Batman de Tim Burton » dans la peau de Raymon Sellars le dirigeant d’Omnicorp qui voit plus le coté produit de Robocop que le coté humain dévasté. Pour lui, Robocop est sa propriété. Jackie Earle Healey « Watchmen, Feddy » campe quand à lui un agent d’Omnicorp chargé d’entrainer Robocop au combat à armes à feu. L’homme voit plus le coté machine que le coté humain de Robocop . Abbie Cornish campe elle le rôle de Clara Murphy la femme d’Alex. Une actrice très talentueuse qui apporte beaucoup au film. Elle tient un rôle très important dans le film. Mise à part le thème principal du film, il n’y pas eu beaucoup de musiques qui est retenu mon intention. Des musiques rythmées quand il y a des scènes de poursuites ou autres scènes d’actions, des musiques dramatiques. Pas beaucoup d’humour dans le film. Le coté drame étant mis en avant.

Le mot de la fin

Les points négatifs : La fin est trop vite expédiée et des scènes qui manquent au film vu les photos de tournage que j'avais vu. Je suis aussi déçu par la version française du film, la voix de robocop n’est pas robotisée. Encore une fois, le réalisateur a préféré que le coté humain soit mis en avant. Pour le reste, voir Robocop courir, sauter très loin, permet de donner plus de dynamisme dans les scènes d'action et surtout au personnage qui était très lent dans sa version originale. Le "costume" ne ressemble absolument pas à celui d'Iron man ou de batman comme laissait penser les images. Le début est un peu choquant donc à ne pas recommander aux enfants de moins de 12 ans. Pour tout le reste, le film est beaucoup moins sanglant que la version de 1987 qui nous offrait une grosse dose d’hémoglobine et d’explosion de membres. La réalisation est très bonne, les scènes d’actions et poursuites sont très bien filmées. Pas de caméra qui à la tremblote. Un visuel vraiment très beau. Finalement, la fiction rejoint la réalité. Les prothèses médicales, les drones, tout commence à faire plus ou moins partit de notre quotidien. Le réalisateur soulève surtout beaucoup de questions sur le plan légal et éthique de la naissance de ce robot. Et surtout cette question qui est en quelque sorte la morale de cette histoire : Peut-on avoir un total contrôle sur l’être humain ? En conclusion, Robocop est un super reboot qui pour une fois mérite d’être vu.
Jay77
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le 5 févr. 2014

Critique lue 5.8K fois

Jay77

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