Je sors tout juste de mon premier visionnage de Rocky et j'en suis tout retourné. Là, tout de suite, j'ai juste envie de dire "wahouh, putain, quand même", mais j'imagine qu'on attend un peu plus d'une critique. Plusieurs choses d'abord, je n'avais encore jamais vu Rocky, pourtant je le connaissais par coeur. Petit, je l'ai boudé, et puis plus tard je me suis dis qu'il était trop tard, que c'est un film générationnel et que si t'as pas 20 ans en 1977 t'es foutu tu pourra plus jamais le regarder. Je me suis dis que comme je le connaissais par coeur sans même l'avoir vu, ça ne marcherait plus.

Et bien sachez que Rocky, ça marche toujours, même en 2012.

Ouais, la scène de l'entrainement et de la montée des marches, avec Gonna Fly Now -bien mieux que Eyes of the tiger que j'ai toujours trouvé pénible (qui n'est pas dans celui ci, ouf)- qui résonne dans l'appartement, les frissons viennent d'un coup. Même quand on le sait, même quand on l'attend depuis une heure trente.

Ouais, le final est parfait. Quand Rocky crie "Adrian", la gorge se noue toute seule et on a envie de chialer sur sa tartine de nutella. C'est un final parfait car le rideau tombe là dessus, et c'est pour ça qu'on regarde le générique avec un énorme sourire satisfait, l'émotion de la scène n'a pas le temps de retomber et c'est ce qui fait que ça marche toujours, même quand on le sait et qu'on s'y attend.

Voilà pour les deux moments clés du film. Entre les deux on s'attend à un film sur la boxe -la raison pour laquelle je l'ai boudé quand j'étais petit- mais en réalité rien de tout ça.

La boxe, le combat final, l'entrainement, tout ça n'est rien d'autre qu'un symbole. Le symbole d'un insignifiant qui se bat contre sa vie qui lui maintient la tête sous l'eau. Le symbole d'un médiocre qui fini par se rendre compte que sa place n'est pas inéluctable. La scène où il craque contre son entraîneur est poignante.

Moi, c'est particulièrement le genre d'histoire qui me touche, plus n'importe quelle autre, et c'est pour ça que Rocky, ça marche toujours, même trente-cinq ans après.
moumoute
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le 2 sept. 2012

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le 2 sept. 2012

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