Safe par cherycok

Jason Statham n’arrête pas de tourner ces dernières années, enchainant film d’action sur film d’action, allant jusqu’à même faire 3 films la même année en 2008 ou en 2011. Le problème, c’est que depuis quelques temps, la qualité n’est pas forcément au rendez-vous, que ce soit les moyens Killer Elite et Le Flingueur, le plutôt mauvais Blitz, et même le décevant Expandables 2. Du coup, c’est avec quelques appréhensions que je me suis lancé dans Safe par le réalisateur du Plus Beau des Combats (2000), appréhensions qui se sont vite estompées devant ce spectacle jouissif et complètement crétin qui s’est offert à moi.

Ne cherchez pas dans Safe une quelconque réflexion philosophique ou des messages cachés, nous sommes bel et bien en présence d’un actionner complètement bourrin où le scénario n’est qu’accessoire. Des chinois, des russes, des flics pourris, une petite fille surdouée kidnappée, et au milieu de tout ça, Jason Statham, le monsieur muscle des années 2000, qui s’en donne à cœur joie à balancer des tatanes dont il a le secret.
C’est d’ailleurs vraiment le gros point fort du film, les scènes d’action sont excellentes et carrément jouissives. Bien nerveuses comme il se doit, brutales et violentes à souhait, ça casse du bras et fracasse du crâne à tout va. Les chorégraphies tiennent bien la route, certains coups sont assez douloureux à voir avec des cascades surprenantes. On sent vraiment Jason Statham à l’aise dans ce registre et on retrouve parfois ce qui faisait le charme des séries B bien bourrines qu’on aimait tant dans les années 80 (Cobra, Commando,…).

Safe fait penser au cinéma d’action asiatique sur bien des points, une partie de l’action se passe d’ailleurs à Hong-Kong et le milieu des triades, et une partie du casting est d’origine asiatique (James Hong, Reggie Lee,…). Certains gunfights comme celui dans l’hôtel nous rappellent fortement des scènes toutes droits sorties d’un heroic bloodshed de John Woo (toutes proportions gardées), le style américain en plus, et on arrive vraiment à apprécier ce qu’on voit à l’écran. Dommage par contre que la fin du film soit si abrupte… Vu la direction qu’avait pris le film, on était en droit d’attendre un final du même niveau, un affrontement dantesque pour achever ce festival de testostérone… Mais il n’en sera rien, et c’est fort dommage car du coup, cette impression de final qui gâche les 1h20 des plus funs qu’on vient de voir est belle et bien présente.

Néanmoins, Safe reste un très sympathique divertissement burné comme il se doit, avec un Jason Statham en mode monolithique mais qui castagne sec, sans doute ce qu’il a fait de mieux depuis le premier Expandables en 2010. Alors si les scénarios en mode post-it qui laissent place à l’action ne vous gênent pas trop, vous pouvez foncer sur ce Safe qui délivre ce qu’il faut de fun pour reposer son cerveau pendant 1h30.